Toah’s Ark – Tome 1 : Kenshirô Sakamoto revisite la Bible

« Que les Humains soient détruits ! » C’est pour éviter cela que Toah part en quête, car l’arche de Noé de son aïeul ne renfermait pas des animaux, mais des Animas. Ces âmes perdues qui répandent le Mal sur Terre ont été libérées. Pour sauver sa sœur, il va devoir capturer et enfermer à nouveau toutes ces créatures maléfiques dans le grimoire de son ancêtre.

On commencera cet article par une petite anecdote de Kenshirô Sakamoto sur le titre que l’on trouve en fin de tome 1. Au départ prévu pour 2012 à la fin de Buster Keel, ce n’est qu’en 2023 que cette œuvre a pu sortir grâce à son responsable éditorial et Kana qui avait déjà sorti son précédent titre.

La Bible, oui, mais…

De façon repensée, on retrouve l’histoire de l’Arche de Noé qui ne contenait pas des animaux, mais les Animas pour protéger le monde du chaos. Plus qu’un simple shōnen, il mêle habilement des éléments de La Bible (Noé) puis, dans le tome deux, Caïn et Abel ainsi que ceux du folklore d’Asie de l’Est avec le Renard à neuf queues, à son histoire. De plus, on retrouve aussi de la mythologie grecque avec Pandore. On apprécia d’autant plus ses réinterprétations.

Et les personnages dans tout ça ?

En protagoniste, il y a Toah, un aïeul de de Noé qui suit les préceptes qu’on lui a inculqués depuis l’enfance. Il est de nature assez naïve dans l’ensemble. Il est suivi par J., une Anima en forme de petit oiseau qui a tourné le dos à son espèce pour l’aider dans sa quête, qui elle est assez prudente. Un trait du héros que qu’on trouve amusant, c’est qu’il n’a aucun sens de l’orientation, heureusement que son compagnon est là pour le guider. Pour la vie de Toah, que je trouve touchante, on la trouve sous forme de flashbacks tout au long des deux volumes.

Et les autres personnages ? Il n’y en a pas de récurrent (ce qui est assez dommage). Mais la plupart amènent quand même un ajout plus ou moins important dans l’histoire avec des révélations pour certains notamment celles sur la sœur de Toah.

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Les dessins

Les dessins que ce soit aux niveaux des personnages ou des paysages sont bien détaillés et travaillés, les combats sont intenses et très bien dessinés. On arrive bien à percevoir les différentes émotions. Pour ceux qui connaissent Buster Keel, ils ne seront pas dépaysés, en plus les deux héros se ressemblent beaucoup. Pour les flashbacks, l’auteur a fait le choix de les mettre sous un fond noir. Point classique dans le genre. Mais reste néanmoins une bonne utilisation, permettant une meilleure compréhension du récit.

Et pour l’édition ?

Kana propose une édition assez qualitative avec du papier épais qui permet de ne pas voir la page du dessous à travers ainsi que de très belles couvertures réversibles. En bonus, on trouve divers croquis ainsi qu’un message de remerciement du mangaka. Durant la lecture, aucune faute de frappe ou d’erreur par la traduction faites par Thibaud Desbief. Au niveau du vocabulaire utilisé, cela correspondait bien à la nature des différents personnages.

Amateurs du genre prendront beaucoup de plaisir à lire ce manga et à suivre les aventures de Toah dans cette réinterprétation de la Bible et d’autres folklores. Ce qu’on aime aussi, c’est le fait que tous les Animas ne soient pas méchants et de ce fait, il n’y a pas tout le temps des combats. Le point négatif pour le moment, c’est le manque de personnages secondaires récurrents. Un premier tome à lire sans hésitation !