Bienvenue à Nyallywood, la Mecque du cinéma où Pompo est la reine des films commerciaux à succès. Le jour où elle décide de produire un film d’auteur plus personnel, elle en confie la réalisation à son assistant Gene. Lui qui en rêvait secrètement sera-t-il à la hauteur ?
Pour son nouveau film, le réalisateur Takayuki Hirao adapte le manga éponyme Pompo The Cinephile. Premier projet du studio CLAP Animation Studio (déjà connu pour Tunnel To Summer), ce long-métrage nous conte avec enthousiasme une drôle de leçon de cinéma, au bonheur des strass et paillettes du 7ᵉ art.
Bienvenue à Nyallywood !
Dans les grandes lignes, Pompo The Cinephile nous narre la production d’un film d’auteur. En vérité, c’est surtout l’histoire de Pompo, jeune fille et en même temps productrice prolifique de films commerciaux, de Gene, un cinéphile rêvant d’être réalisateur, et de Nathalie, une jeune fille rêvant d’être actrice.
Sur un postulat simple, Pompo The Cinephile nous raconte la production de ce film. Ou plutôt, cette aventure. Car s’il y a bien quelque chose à retenir de cette production, c’est qu’elle devient une véritable aventure humaine, où en plus de nos personnages, le staff du tournage sont unis pour faire le meilleur de l’œuvre.
Le film nous montre aussi une belle évolution de ses personnages. Gene est au début un jeune homme asocial, fermé sur le monde qu’il s’est créé, tandis que Nathalie souhaite, depuis sa plus jeune enfance, devenir actrice. Au final, l’un devient réalisateur, et l’autre grande actrice, et ce, grâce à Meister. Mais aussi Pompo, qui de base n’aime pas les films d’auteur, réussie à comprendre pourquoi elle aime autant le cinéma.
Financer les rêves
Pompo the Cinephile a un message clair : Concrétiser les rêves jusqu’au bout. L’évolution de Gene, Nathalie et Allan (un jeune banquier et vieille connaissance de Gene), renforce ce message. Concrétiser ses rêves revient aussi à prendre des risques. Et le film nous le fait bien comprendre par un chapitre qui arrive à vous tenir en haleine tellement il a des rebondissements inattendus !
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Une mise en scène des plus belles !
Un autre aspect du film qui est à noter est sa mise en scène : Comme il tourne autour du cinéma, il est riche en clins d’œil et en passages très créatifs. Par exemple, les passages dans lesquels Gene monte la bande-annonce, puis le film, sont illustrés par lui-même avec une grosse paire de ciseaux en guise d’épée, face à une ribambelle de grandes pellicules de films bougeant comme une hydre. Ces passages du film sont des représentations hyperboliques du montage, où Gene coupe et colle des morceaux de pellicules entre elles, comme si les pellicules sont une hydre. Montrant ainsi, toute la force de la mise en scène de Takayuki Hirao.
Du côté de la réalisation dans son ensemble, Pompo The CInephile est un film très imagé, jouant assez souvent avec le quatrième mur et les effets de mises en scènes à la fois créatives et audacieuses. Le rythme global est fluide et dynamique, presque cartoonesque, sous les traits d’un joli chara-design signé du grand Shingo Adachi (Sword Art Online, Working!!!). Pompo The Cinephile, c’est ce genre de projet fun, audacieux et volontairement naïf, qu’on prend plaisir à découvrir !
Pompo The Cinephile est une claque, tant dans la forme que dans le fond. Il est peut-être simple dans son exécution, mais il est tellement fort qu’il vous encourage à continuer vos rêves, avec des personnages attachants et haut en couleur. Un très bon film feel-good qui plaira sans nul doute à toute la famille.
TITRE ORIGINAL : Eiga daisuki Pompo-san
GENRE : Comédie
TECHNIQUE : Animation
DURÉE : 1h34
PAYS : Japon
RÉALISATION : Takayuki Hirao
AVEC : Hiroya Shimizu, Konomi Kohara, Rinka Ôtani, Ai Kakuma, Akio Ôtsuka et Ryûichi Kijima
PRODUCTION : Clap Distribution, Kadokawa
DISTRIBUTEUR FR : Art House Films
ANNÉE : 2024
© 2020 SHOGO SUGITANI/KADOKAWA/POMPO PROJECT