The First Slam Dunk : Le match de l’année

Le meneur de jeu de Shohoku, Ryota Miyagi, joue toujours intelligemment et à la vitesse de l'éclair, contournant ses adversaires tout en gardant son sang-froid. Né et élevé à Okinawa, Ryota avait un frère aîné de trois ans de plus. Sur les traces de ce dernier, joueur local célèbre dès son plus jeune âge, Ryota est également devenu accro au basket. En deuxième année de lycée, Ryota fait partie de l'équipe de basket-ball du lycée Shohoku, aux côtés de Sakuragi, Rukawa, Akagi et Mitsui, et participe au championnat national inter-lycées. À présent, ils sont sur le point de se mesurer aux champions en titre, les joueurs du lycée Sannoh Kogyo.

Qui de mieux pour adapter un manga aussi culte que Slam Dunk que le mangaka lui-même ? Avec The First Slam Dunk, Takehiko Inoue nous fait vivre le match le plus important de l’année. Entre nostalgie et modernité, ce long-métrage est un bijou de deux heures bourré d’émotions et de sensations !

Déjà culte au Japon depuis sa sortie dans les salles, The First Slam Dunk nous plonge dans un match survitaminé entre nos héros du lycée Shohoku et les champions en titre, l’équipe du lycée Sannoh Kogyo. Un match final à l’ambiance déchaînée qui ravira les fans, mais qui ne laissera pas les néophytes sur le banc de touche. Takehiko Inoue nous offre un grand match.

Un panier à 3 points !

The First Slam Dunk, c’est un panier à 3 points : narration, réalisation et technique. Que vous soyez des aficionados du basket ou non, le film sait nous prendre en haleine dès les premières secondes. Le film nous entraîne dans deux heures de matchs où nous (re)découvrons avec joie les héros du lycée Shohoku sur grand écran. Toujours haut en couleurs, les personnages arrivent à se démarquer dans le respect de leurs caractéristiques établies par le maître. Un même maître qui nous offre un match intense où nous passons par toutes les émotions.

Au-delà de nous offrir quelques moments de fan service qui plairont aux fans de la première heure, The First Slam Dunk arrive à s’entrecouper de flashbacks nous permettant de (re)vivre les moments forts de l’histoire. Bien que ces derniers coupent le déroulé de l’action, ces flashbacks arrivent de manière intelligente et surtout aux bons moments lorsque le match nous emmène à un personnage précis. Bien que le film se concentre essentiellement sur Ryota et sa famille, nous apprécions également la mise en lumière des autres coéquipiers. Hisashi, Kaede, Takenori, Hanamichi, Kiminobu, Ayako et même Mitsuyoshi ne sont pas en reste dans cette adaptation signée du maître Inoue !

The First Slam Dunk est déjà un classique

Avec ce long-métrage, Inoue nous fait comprendre qu’il n’a pas peur de jouer sur le terrain parfois glissant de l’animation. Avec sa séquence d’ouverture où le maître nous délivre sa plus belle patte sous le rythme endiablé du titre LOVE ROCKETS de The Birthday, qui nous offre une séquence allant de l’animatique jusqu’à la CGI maîtrisée et utile à la mise en scène.

Du côté de la réalisation, le film est dynamique, malgré quelques légers ventres mous minimes par-ci par-là. Le rythme est constamment entretenu avec un match intense et des flashbacks qui servent à ne pas perdre le fil. La CGI est parfaitement maîtrisée de son côté. Et même si nous pourrions croire qu’il s’agit encore d’une énième tentative gratuite pour avoir de l’animé en CGI, détrompez-vous.

Ici, le mix entre la CGI et la 2D traditionnelle est plus un outil qui permet une liberté et plus de possibilités pour une réalisation audacieuse. Nous sommes ici dans un match de basket, et reproduire la dynamique et les mouvements d’un basketteur en 2D est de l’ordre de l’impossible (sauf si nous sommes Kyoto Animation). Ici, cette technique sert à avoir une variété de mouvements crédibles, des plans et des mouvements de caméra dignes d’un véritable match. Avec sa petite touche de rotoscopie, nous avons ici une CGI parfaite, aussi jouissif qu’un Lupin III: The First.

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DU GRAND ART à la symbolique forte !

Au-delà de sa réalisation, nous devons également saluer l’excellente bande originale qui accompagne ce match. Signée Satoshi Takebe (White Album, Ranma 1/2), cette bande originale accompagne avec brio les nombreux arcs narratifs du film et s’adapte parfaitement aux situations. C’est sans compter sur l’excellent thème d’ouverture LOVE ROCKETS de The Birthday, mentionné plus haut.

On est ici sur un long-métrage à la symbolique forte. On y retrouve la force d’une bonne équipe, qui, malgré ses différences, reste soudée dans l’accomplissement de son objectif commun, et le plus important, l’importance de la famille et l’acceptation d’un deuil qui l’a marqué. Toujours dans le respect commun, celui des autres et de ses coéquipiers malgré leurs dérives (n’est-ce pas, Hanamichi ?). Une chose est sûre : le voilà, l’esprit du basket !

The First Slam Dunk est un long-métrage brillant où le maître Inoue en profite pour marquer son territoire dans les salles. Grandiose, frais et dynamique, tout y est pour nous faire passer deux heures inoubliables autour d’un match serré comme jamais. Avec sa réalisation et sa narration maîtrisée, la saga Slam Dunk se conclut en apothéose avec un long-métrage s’imposant déjà comme un classique auquel fans et néophytes peuvent profiter sans complexe.