Le cultissime «gentleman cambrioleur» Lupin III revient au cinéma dans une aventure effrénée pour marquer son grand retour au pays de son illustre grand-père ! Il s’associe à la jeune Laëtitia pour faire main basse sur le journal de Bresson, un trésor que même Arsène Lupin n’a jamais réussi à dérober. Alors que Lupin III et ses compagnons se démènent pour dénouer les secrets du fameux journal, ils doivent faire face à une sombre cabale poursuivant d’horribles desseins.
“Ça faisait longtemps !” Je n’aurais pas dit mieux mon cher Lupin ! En effet, LUPIN III: THE FIRST signe ici le grand retour du cultissime et charismatique petit-fils d’Arsène Lupin en France. Ici, le personnage signé Kazuhiko KATO, connu sous le pseudonyme de Monkey Punch nous accompagne dans un long-métrage entièrement en 3DCG. Une première pour la licence ! Entre pièges mortels, escapades aériennes et abracadabrantes évasions. Lupin et sa bande de casse-cous rivalisent d’esprit et d’audace dans ce nouveau long-métrage d’animation. Un film qu’on peut facilement qualifier d’audacieux !
Petite présentation historique et très brève, pour ceux ou celles ne connaissant pas vraiment LUPIN III. Créé en 1967 par Monkey Punch, le célèbre Lupin III se présente comme le petit-fils de l’illustre Arsène LUPIN. Le gentleman cambrioleur créé par Maurice LEBLANC en 1905.. Après 14 tomes en manga (de 1967 à 1969), la saga LUPIN III a eu droit, depuis lors, à six séries d’animation, une dizaine de long-métrages et à une trentaine de téléfilms ! Et oui, avec désormais un téléfilm par an, le personnage de Lupin III est une véritable institution au Japon !
À noter que LUPIN III: THE FIRST a d’ailleurs été présenté cette année au Festival International du Film d’Animation d’Annecy. Dans le cadre d’Annecy Online. Je vous laisse (re)lire le premier avis à chaud, juste ici. Mais donc, que vaut ce premier long-métrage en 3D de notre Lupin ?
UNE MISE EN SCÈNE RÉJOUISSANTE 🤗
Avec Takashi YAMAZAKI (DRAGON QUEST YOUR STORY, STAND BY ME DORAEMON) à la réalisation et au scénario. Et une production qui a duré 4 ans (entre temps marquée par le décès de Monkey Punch en avril 2019). LUPIN III: THE FIRST jouit d’une qualité de mise en scène sans faute. Qui plaira aux fans en quête des scènes d’actions dignes du gentleman cambrioleur. Tout comme aux néophytes cherchant à passer un bon moment, ou alors à se lancer dans la saga.
On sent que Takashi YAMAZAKI a mis beaucoup de son expérience dans le domaine de la 3DCG. Et surtout de sa personne pour rendre hommage aux personnages de Monkey Punch à travers cette réalisation soignée. Car digne d’un épisode de JAMES BOND (notamment avec son générique d’ouverture) ou encore de INDIANA JONES, nous sentons tout de suite les inspirations du réalisateur. De SPIELBERG (principalement ses films d’action et d’aventure), LA MORT AUX TROUSSES du célèbre Alfred HITCHCOCK, ou encore la saga des MISSION IMPOSSIBLE. Bref, Takashi YAMAZAKI nous offre un concentré de Lupin III, saupoudré de nombreuses inspirations cinématographiques cultes. Avec les plans et des mouvements de caméra spectaculaires !
UNE INTRIGUE PLAISANTE À SOUHAIT 🎭
Pour le récit, LUPIN III: THE FIRST nous offre un scénario plutôt bien construit. Qui jongle entre énigmes et action (pour ne pas dire Deus Ex Machina). Le récit bien rythmé ne laisse pas le temps au spectateur de s’ennuyer ! Cependant, inconsciemment un spectateur adulte remarquera et découvrira assez rapidement les révélations de l’histoire. Contrairement à un spectateur plus jeune… surtout à partir du moment où Lupin arrive à déchiffrer l’énigme protégeant l’accès au journal de Bresson. En effet, difficile de ne pas avoir la puce à l’oreille à partir de ce moment là. Entre l’identité de Laëtitia, le véritable rôle du journal de Bresson, etc. Mais peu importe, on constate immédiatement que le but du long-métrage n’est pas de tourner autour des révélations et des mystères scénaristiquement incroyables ou autres. Mais bel et bien d’accompagner et faire évoluer ses protagonistes !
Que ce soit Lambert, le scientifique à la solde de l’organisation secrète à la conquête du journal de Bresson et accessoirement le grand-père de Laëtitia. Laëtitia, la jeune femme également à la recherche du journal qui s’associera avec Lupin et sa bande. Ainsi que Gérald, le supérieur de Lambert, méprisant et n’ayant aucun scrupule pour parvenir à ses fins. Tous évoluent à leur manière (en bien ou alors… en mal ! Mais ça vous le découvrirez en salles !)
UN PASSAGE EN 3DCG RÉUSSI 🎨
Alors visuellement, ça donne quoi tout ça ? En toute franchise, ce film, nous démontre clairement que Lupin et sa bande réussissent avec brio leur passage en images de synthèse. Il faut admettre que le chara-design de base de l’œuvre permet assez facilement ce genre de transition. Et cela est d’autant plus remarquable dans les mouvements fluides, les expressions faciales des personnages, et cet aspect cartoon dans les proportions et la gestuelle. Si on fait la comparaison avec le chara-design de LUPIN THE THIRD (2015).
Et franchement traduire toutes ces contraintes dans un environnement 3DCG sans rendre le tout cringe et creepy, est une tâche bien délicate. Je ne parlerais pas au nom des animateurs, mais on peut s’accorder sur le fait qu’ici ça match parfaitement bien. C’est punchy, c’est frais, c’est agile, et c’est vivant ! Ce côté 3D donne un tout nouvel aspect à la fois moderne et haut en couleur aux personnages cultes de la licence. Du célèbre Lupin, en passant par Daisuke le complice indéfectible de Lupin au sang-froid inégalable. Ou encore Goemon le maître de la lame, Fujiko la séduisante voleuse et manipulatrice, ou encore l’inspecteur Koichi !
Je le redis ici aussi. Avec ce long-métrage, en 3DCG, dont la production a duré 4 ans ! Le studio TMS Entertainment offre à Lupin, une esthétique qualitativement égale à celle d’un Pixar.
Yuji OHNO aux commandes 🎶
Pour ce qui est de la bande originale du film. Elle est signée par le légendaire compositeur Yuji OHNO, en charge de la bande-originale de la saga LUPIN III depuis ses débuts, elle nous offre de très beaux morceaux. Entraînants et jazzy. Comme toujours, fidèle à la saga Lupin III, Yuji OHNO accompagne avec brio les nombreuses scènes cultes du film. Je pense notamment au thème principal “Theme From Lupin III” qui est de loin mon morceau préféré. Les fans de longues dates vont grandement apprécier !
En conclusion, bien que l’on pourrait penser légèrement dommage de rapidement trouver la ficelle, avec LUPIN III: THE FIRST, non content d’offrir une nouvelle dimension aux personnages, Takashi YAMAZAKI rend ici un formidable hommage moderne à l’œuvre du regretté Monkey Punch ! Takashi YAMAZAKI nous offre une chouette péripétie de Lupin, le tout en réunissant l’essor de ce qui a fait la réputation du gentleman cambrioleur au fil des années : des scènes d’actions, des personnages uniques et hauts en couleur, une musique jazzy signée Yuji OHNO, comme à l’origine, tout en y ajoutant sa patte et ses inspirations qui ont forgées son cinéma.
Offrant à ce film une certaine nostalgie de ceux d’aventures et de grands spectacles à la INDIANA JONES, tout en offrant une esthétique digne des productions Pixar ou DreamWorks ! Comme pour les différentes séries, films et téléfilms, ce long-métrage peut se visionner sans n’avoir regardé aucune autre œuvre de Lupin III. Adapté pour petits et grands, LUPIN III: THE FIRST est une porte d’entrée de choix pour ceux souhaitant plonger dans l’univers du petit-fils d’Arsène Lupin !
TITRE ORIGINAL : Lupin III: The First
GENRE : Comédie, aventure
TECHNIQUE : Animation CGI
DURÉE : 93 minutes (1h32)
PAYS : Japon
DATE DE SORTIE FR : 7 octobre 2020
RÉALISATION : Takashi Yamazaki
AVEC : Kan’ichi Kurita, Kiyoshi Kobayashi, Tatsuya Fujiwara
PRODUCTION : TMS Entertainment
DISTRIBUTEUR FR : Eurozoom
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