Farang : Nassim Lyes en mode John Wick

Sam est un détenu exemplaire. A quelques mois de sa sortie de prison, il prépare assidûment sa réinsertion. Lors d'une permission, son passé le rattrape et un accident ne lui laisse qu'un seul choix : la fuite. Cinq ans plus tard, il a refait sa vie en Thaïlande, où il a fondé la famille dont il a toujours rêvé. Mais Narong, le parrain local, l'oblige à plonger à nouveau dans la délinquance. Quand Sam veut tout arrêter, Narong s’attaque à sa famille… Sam va traverser la Thaïlande pour se venger de son bourreau.

Après Hitman ou encore Gangs of London, le réalisateur Xavier GENS marque son retour au cinéma et nous embarque au cœur de la Thaïlande à bord de Farang. Un film d’action mouvementé, dynamique et bien bourrin aux aires de John Wick.

La vengeance d’un père qui veut retrouver sa fille

De la France à la Thaïlande, le combat reste le même pour Sam : combattre pour sauver sa peau. Coup du destin ou machination, pour acquérir le terrain de ses rêves avec sa nouvelle famille, Sam doit retourner dans la délinquance à base de trafic et mettre ainsi, travail, famille et vie en danger.

Malheureusement, rien ne passe comme prévu pour Sam. Le plan tombe à l’eau et Narong décide de s’en prendre à la famille de notre héros en kidnappant sa fille. Pris de vengeance, Sam entame une quête de vengeance à travers Bangkok à la manière d’un John Wick survitaminé, qui ne déplaira pas aux amateurs du genre.

Bien qu’il ne réinvente pas le genre, Farang traite à sa manière de la reconstruction dans la vie active après des années d’incarcérations, ou encore la difficulté d’être un étranger dans un pays comme la Thaïlande. Et bien sûr, sur l’importance des choix entre tout risquer pour parvenir à ses fins ou se contenter de la stabilité en renonçant à ses rêves.

Farang
Farang, un film de Xavier Gens.

Avec un background du héros qui ne tombe pas dans le tire-larmes, expliquant pourquoi il n’est pas explicitement montré à l’écran. Xavier GENS place ici un travail de contexte, ou le visuel et les actes ont plus d’importances que les mots.


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Farang est un voyage sanglant

Dès la bande-annonce, Farang sait ce qu’il a à nous présenter. Des combats percutants, nerveux et dynamiques. L’histoire d’un héros littéralement prêt à tout qui veut retrouver sa fille. Bien que Sam reste crédible dans sa quête, impossible de ne pas esquisser un sourire sur l’aspect abusivement bourrin des combats. Néanmoins, voir Nassim LYES combattre quasiment à mains nue deux douzaines d’armoires à glaces thaïlandais surentraînés, reste un bon plaisir coupable. Évidemment, les âmes sensibles sont invitées à passer chemin, tant les scènes de combats, bien que magnifiquement chorégraphiés, restent tout de même particulièrement sanglantes.

Bien que l’histoire demeure classique dans son ensemble, Farang tire son épingle du jeu avec une réalisation dynamique. Un dynamisme particulièrement visible lors des scènes de combats jubilatoires. Le rythme du film est soutenu et arrive aisément à garder le spectateur en haleine. Cependant, on regrette le peu de prise de risque sur la réalisation en dehors des scènes d’actions. Malgré tout, Farang est un film d’action français qui se démarque avec brio grâce à son ambiance et son esthétique visuelle qui n’ont pas à rougir face aux blockbusters outre-Atlantique.

Avec Farang, Xavier GENS nous offre un film spectaculaire et grandement bourrin. Avec son personnage seul contre tous, le cinéaste signe l’histoire d’un être seul contre un système bien plus puissant que lui. Dynamique, nerveux et chorégraphié avec brio, Farang ne réinvente néanmoins pas le genre. Il reste un peu classique sur les bords, mais il reste clair que Xavier GENS offre un nouveau souffle aux films d’action français. Avec ses combats jubilatoires, Farang saura aussi sans nul doute plaire amateurs du genre !

TITRE ORIGINAL : Farang
GENRE : Action
TECHNIQUE : Prise de vues réelles
DURÉE : 1h39
PAYS : France
DATE DE SORTIE FR : 28 juin 2023
RÉALISATION : Xavier Gens
AVEC : Nassiem Lyes Si Ahmed, Olivier Gourmet et Vithaya Pansringarm
PRODUCTION : Same Player, WTFilms et StudioCanal
DISTRIBUTEUR FR : StudioCanal
INTERDIT AUX MOINS DE 12 ANS

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