Sakra, la légende des demi-dieux : entre combats et amour

Royaume de Chine, Xème siècle. Deux clans ennemis s'affrontent : les Song, dynastie royale, et les Khitan, peuple nomade guerrier. Qiao Feng du clan Song est un héros chevaleresque respecté, maître en arts martiaux. Accusé à tort d'avoir tué un chef de son propre clan, Qiao Feng est banni. Pour prouver son innocence, il s’engage dans un long périple, parsemé de combats extraordinaires, entre demi-dieux et semis-démons.

Impossible de parler des films d’arts martiaux sans évoquer Donnie YEN. Cet acteur, réalisateur et artiste martial, est notamment connu pour Ip Man ou encore, Il était une fois en Chine 2 : La Secte du lotus blanc. Aujourd’hui, le comédien chinois est de retour avec Sakra, le début d’une nouvelle saga avec Donnie YEN en tant que producteur, réalisateur et comédien principal.

Un poste multitâche pour un long-métrage d’art martiaux phénoménal et crédible, mais non pas sans lacunes. Avec Sakra, la légende des demi-dieux, le cinéaste nous plonge dans la mythologie chinoise à base de scènes de combats grandioses, et histoire d’amour tragique.

Qiao Feng, tu es banni !

L’histoire de Sakra commence de façon assez classique. Nous vivons l’enfance de Qiao Feng (Donnie YEN), évoluant petit à petit en jeune prodige des arts martiaux. Une séquence rapidement expédiée et assez brouillonne dans les grandes lignes. Retour au présent, le film nous présente un Qiao Feng beau, loyal et fidèle, chef du gang des mendiants du clan Song. Tout semble parfait pour notre héros, qui introduit même le film par une immense scène de baston qui nous donne le ton. Cependant, alors que tout roule pour notre héros, le voilà accusé d’un terrible meurtre qui va lui valoir le bannissement de son propre clan.

Ainsi, déshonoré, mais prêt à tout pour prouver son innocence, Qiao Feng entame une quête à travers toute la contrée pour prouver son innocence et découvrir qui il est vraiment. Malheureusement, entre conspiration et accusations, le personnage porté par Donnie YEN va être victime d’une réputation de tueur poursuivi à travers tout le pays, rendant sa tâche bien plus compliquée. Mais dans sa quête de héros solitaire, il fera la rencontre de la jeune Azhu (Chen YUGI), qui remettra en cause son envie de quête solitaire. Cependant, la jeune Azhu, victime répétée des attaques des demi-dieux verra sa santé se détériorer. Seule manière de la garder en vie, s’en remettre à ses accusateurs en échange de sa vie…

Dans la tradition des films d’arts martiaux

Bien qu’on regrette son scénario aux airs de déjà-vu, Sakra, la légende des demi-dieux se démarque par la qualité de sa narration et son dynamisme. Une qualité d’autant plus appréciée lors des scènes d’actions et de combats jubilatoires. Le film reste tout de même prenant et nous passons un bon moment, notamment grâce à la qualité non-négligeable de ses décors magnifiques, qui nous plongent aisément dans cet univers.

Du côté de la mise en scène qui reste très spectaculaire, Sakra n’est pas spécialement une révolution en la matière. Malgré l’abondance d’effets spéciaux, les scènes de combats grandioses restent particulièrement jouissives. Le sound-design et la bande originale sont, quant à eux, magnifiques et accompagnent parfaitement les nombreuses séquences aussi bien d’actions et de répits.

Ici, Donnie YEN nous montre de quoi il est capable devant et derrière la caméra. Bien qu’inondé de sous-intrigues pas très utiles, Sakra nous donne envie d’en voir plus. Malgré ses défauts, le long-métrage de Donnie YEN réussit à nous faire passer un bon moment. Que ce soit à travers ses scènes d’actions aussi folles qu’absurdes accompagné de sa direction photo à couper le souffle, Sakra, la légende des demi-dieux reste un film fun à déguster sans se prendre la tête.

Avec Sakra, la légende des demi-dieux, Donnie YEN nous offre un film d’art martiaux phénoménal, mais qui ne réinvente pas le genre. Malgré ses défauts visuels et scénaristiques à base de déjà-vu, le film nous offre deux heures de divertissement soigné au cœur de la mythologie chinoise, avec ses décors magnifiques, sa bande originale soignée et sa direction photo splendide. Sakra, la légende des demi-dieux, c’est notre plaisir coupable, avec un Donnie YEN charismatique.