Le Royaume de Naya : Une épopée féerique

Par-delà les hautes Montagnes Noires se cache un royaume peuplé de créatures fantastiques. Depuis des siècles, elles protègent du monde des hommes une source de vie éternelle aux pouvoirs infinis. Jusqu’au jour où Naya, la nouvelle élue de cette forêt enchantée, rencontre Lucas, un jeune humain égaré dans les montagnes. A l’encontre des règles établies depuis des millénaires, ils vont se revoir, sans prendre garde aux conséquences qui s’abattront sur le royaume. L’aventure ne fait que commencer.

Ce film d’animation que l’on peut aller voir dès 4 ans a été réalisé par Oleh MALAMUZH (Princesse Mila et le sorcier au cœur de pierre en 2017) et Oleksandra RUBAN. Le film a été produit par Animagrad qui a été fondé en 2012 en Ukraine. Il appartient à FILM.UA Group, l’un des principaux studios d’Europe de l’Est.

Le Royaume de Naya est aussi connu sous le titre La Chanson de La Forêt. L’œuvre mêle habilement comédie, fantastique et aventure. Au départ, c’était une pièce de théâtre en trois actes dont l’auteure est Lessia OUKRAÏNKA qui est d’origine ukrainienne (1871 – 1973). Elle a écrit d’autres œuvres dont certaines ont déjà été adaptées. Avant cette adaptation en film d’animation, il y a déjà eu des ballets ou des opéras.

Une réalisation magique

L’animation qui nous montre des paysages et des animaux très détaillés et travaillés avec beaucoup plus de détails dans les scènes se passant dans la forêt par rapport aux villages qui sont « plus simples ». Sans compter, les personnages et les bestiaires qui sont magnifiques avec une animation très fluide et très bien animée. L’une des scènes les plus réussies, c’est lorsqu’on découvre le royaume enneigé, qui laisse place à un bel endroit féerique rempli de couleurs et de lumière.

La société C You Soon, basée en Belgique, s’est occupée du doublage français. Dans la voix de Naya, on retrouve Audrey D’HULSTERE (Amy Pond dans Doctor Who et Poison Ivy dans la série d’animation Harley Quinn). Damien LOCQUENEUX, lui, double Lucas (Logan LERMAN dans Le monde de Charlie et Kazuda Xiono dans Star Wars Résistance. Maia BARAN double Célia (La Reine Belle dans la trilogie Descendants sur Disney et depuis 2017 le personnage de Sakura UCHIWA dans Boruto : Naruto Next Generations). Enfin, il y a aussi Philippe ALLARD, Benoît VAN SANTFOORT, Séverine CAYRON, Colette SODOYEZ, Jeann-Michel VOVK et Jean-François ROSSION qui doublent respectivement : Motus, Vark, Frol, Ondine, La Narratrice de l’histoire, Léo et Éric.

Le doublage français est de très bonne facture que ce soit au niveau du parler ou pendant qu’ils ou elles chantent dans le film. Les doubleurs correspondent bien aux personnages et les jouent à merveille. Les bruitages, les sons ainsi que le cri des animaux entre autres, étaient très bien réalisés. La musique composée par Dario VERO est vraiment sublime.

Film d’animation, certes, mais sujets sérieux

On pourrait se dire que vu que Le Royaume de Naya n’est un film pour enfants, il n’aurait rien à dire sur ce point que nenni. Pour commencer, il y a un combat qui commence à cause de l’avarice d’un homme et qui se poursuit, toujours cette fois à cause d’une femme. Le film aborde d’autres thématiques comme l’amour, le comportement des gens face à des personnes différentes. Il y en a bien d’autres. C’est aussi pour ça que nous avons pris plaisir à regarder ce long-métrage. Les enfants en apprendront plus dessus. Puis à la fin, il y a une grande morale que tout le monde appréciera le moment venu.

Parents et enfants vont passer un très bon moment devant Le Royaume de Naya, car on s’attache aux personnages de cette histoire, tout en prenant plaisir à suivre l’histoire. Le film arrive à alterner humour, drame avec une certaine aisance. L’animation est admirable et les musiques choisies mettent bien dans l’ambiance. Les problématiques évoquées tout le long sont malheureusement encore d’actualité et le long-métrage fait réfléchir. Il ne faut pas oublier qu’il est sorti en pleine guerre d’Ukraine. On ne peux que vous conseiller d’aller le voir, vous ne serez pas déçu.