Y/Con 2022 : Avis d’une weeb lambda

Qu’est-ce que la Y/Con ? Voici la description de la convention organisée par l’association Event Yaoi : 

« La Y/CON est un salon exclusivement dédié aux homo-fictions : supports culturels supports culturels yaoi, yuri, M/M, F/F, bara, gays, lesbiens, trans, bi, asexuels… Leader européen, c’est le rendez-vous annuel incontournable des auteurs et fans de mangas, BDs, comics, romans, fanzines, illustrations, courts et longs métrages et jeux vidéo de ces genres. »

Et Dieu sait le chemin parcouru par cette convention. J’ai pu le constater dès la phase de préventes. En effet, les billets d’entrée étaient en rupture de stock avant même le début de la convention. Heureusement, Bibi avait bien sûr réservé ses billets à l’avance.

La première fois que j’y suis allée était en 2017. A l’époque, j’avais pensé : « Dans un futur plus ou moins proche, je ne serais pas surprise de voir cette convention à Porte de Versailles ». Je ne saurais pas comment décrire « futur proche » mais je crois être sur la bonne voie puisque la Y/Con déménage en 2023 à Montrouge pour un lieu plus grand que les Esselières (Villejuif), où elle avait élu domicile depuis 2016.

Y/Con
Photo prise dimanche 4 décembre à la clôture du défilé cosplay

Avant de passer à mon avis sur cette édition 2022, je tiens à préciser quelques détails : 

  • Je ne prétends pas être une experte en littérature LGBTQPIA+, je ne suis qu’une simple fan parmi d’autres.
  • Je n’ai strictement aucune idée de ce qui est attendu de ce genre d’article donc je l’ai écrit comme je le sentais (oui oui, il fallait que je le précise)
  • Je suis du genre à penser qu’un avis n’est – par définition – pas objectif et forcément biaisé par le tempérament, les expériences personnelles et d’autres éléments de contexte. Par exemple : je me fatigue vite et je n’aime pas les foules, il est donc plus que probable que j’apprécie particulièrement les lieux espacés et la présence de zones où l’on peut s’asseoir.

Bref, passons à un blabla centré sur la convention elle-même voulez-vous ? 

Une édition réussie

Commençons par la première chose qui saute aux yeux : la qualité de l’organisation.

En amont de la convention, la communication des informations à savoir en avance ont été précieuses pour préparer ma visite. Il faut toujours retirer des espèces et se renseigner sur l’état des transports/du trafic avant une convention, les ami.e.s, toujours…

Le plan de la convention était clair et il n’y avait pas de débordements à déplorer malgré la foule (il était assez difficile à certaines heures de circuler entre les stands). Je n’ai vu aucun stand de contrefaçon, l’espace est resté propre et il y a de vrais contrôles de sécurité à l’entrée.

Je note cela dit quelques axes d’améliorations. Ils sont liés à la taille de l’espace où se déroule le salon, et plus évidents à appliquer dans un espace plus grand : 

  • Peu de stands pour se nourrir ou acheter des boissons
  • Peu de zones de « repos » (pour s’asseoir, déjeuner…etc)

Si l’on prend en compte le fait que Event Yaoi est une association et que par conséquent, tout.e.s ses membres sont des bénévoles devant organiser le salon de zéro ET gérer leurs « vraies » vies, l’équipe s’en sort magnifiquement. Comme quoi, même avec les moyens du bord, si on est vraiment passionné.e, qu’on respecte son public, ses exposants et ses invités : on peut aller loin.

En parlant d’organisation, je devrais prendre des cours chez Event Yaoi : je n’ai pas pu assister à toutes les conférences et tables rondes auxquelles j’aurais souhaité assister (en partie pour passer du temps sur les stands et avec des ami.e.s – oui oui, j’ai une vie sociale). 

Y/Con
Photo prise le samedi 3 décembre

J’apprécie particulièrement la proximité entre le public et les invités. J’aime aussi l’idée de pouvoir approfondir les échanges en faisant presque systématiquement suivre les conférences par des tables rondes sur les sujets des dites conférences. Ainsi le public ET les invités peuvent apprendre l’un de l’autre.

J’apprécie également l’optimisation de l’espace qui permet aux stands de ne pas se marcher dessus. Les artistes ET les éditeurs (indépendants ou non) ont leur place. J’ai eu le plaisir d’échanger avec certains d’entre eux et j’en garderai un très bon souvenir. J’ai dû cependant me faire violence pour ne pas acheter trop de choses. Eh oui, beaucoup de livres et goodies me donnaient envie, mais malheureusement, je n’ai pas un budget illimité.

Par ailleurs, je pensais avoir une connaissance de niveau « Ca va » sur le monde de la littérature LGBTQPIA+. Ainsi, j’ai passé deux jours à apprendre pas mal de choses. Par exemple : je n’avais pas saisi qu’il y avait une distinction entre MxM et BL. (ne vous moquez pas pitié, j’ai un peu plus l’habitude du BL, c’est “normal”)

Ce style de salon et les gens qu’on y rencontre invite à rester humble. Et comment ne pas l’être ? J’ai rarement été à un salon où les invités, les exposants, le staff ET le public sont aussi aimables et sympathiques. 

Mentions spéciales (et nombreuses)

  • Aux efforts réalisés par Event Yaoi pour rendre la Y/Con accessible et inclusive.
  • Aux artistes et éditeurs de m’avoir permis de noter des titres dans ma “watch/read list” et vider mon porte-monnaie dans la joie et la bonne humeur.
  • A la personne du stand de Taifu Comics qui a eu la gentillesse de m’expliquer le concept d’Alpha/Beta/Omega parce que Bibi le voit depuis des années dans la fanfiction sans jamais vraiment comprendre ce que c’était – que voulez-vous, je suis parfois un boulet.
  • A la personne du stand Akata d’avoir supporté ma propagande Sarazanmai. 
  • Aux équipes des visuals novels « Swimming Sorcery » et « Odyssian Blaze » que l’on pouvait tester sur place. Soutenez-les.
  • Aux cosplayers. Vous avez mon respect éternel (merci d’avoir autant cosplayé Wei Ying et Lan Zhan 😉 ).
  • A l’ambiance bon enfant, j’ai vraiment passé un bon moment.
  • A la célébrissime brioche de la boulangerie-pâtisserie parisienne Legay Choc
  • Au café à prix raisonnable (de la part de Bibi, accro à la caféine)
  • A la possibilité de sortir plusieurs fois du salon à la condition de garder le bracelet mis au poignet à l’entrée du salon.
  • A l’activité consistant à trouver des questions éparpillées dans le salon, permettant ainsi un tour complet du salon.
  • (On ne rigole pas, c’est important) Aux toilettes neutres. Ma vessie vous remercie. (aux rétracteurs des toilettes gender-neutral : écoutez, tout le monde fait la grosse commission de toute façon).

Conclusion

En tout cas, je suis ravie de l’évolution de la Y/Con. Elle reste une licorne dans le monde de la pop-culture en France. Pourquoi ? Parce qu’elle célèbre des fans/artistes encore ignoré.e.s par des pans entiers de l’industrie de la pop-culture. 

Je ne sais pas si je remettrais les pieds dans les conventions plus médiatisées, comme celles organisées à Villepinte. Mais je reviendrai à la Y/Con avec plaisir. Merci et bon courage à Event Yaoi pour la prochaine édition !

Konata Nekoyama aime

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