Arthur Winley reçoit Chu, VTubeuse française, mais également VArtiste, afin de parler du VTubing de manière générale, de ses origines et de son parcours. Découvrez qui elle est au travers de cet article et quelles ont été ses sources d’inspiration !
Arthur Winley : Je te laisse te présenter, pour ceux qui ne te connaissent pas.
Chu : Bonjour ! Moi, c’est Chu ! Artiste autodidacte et VTubeuse depuis environ six mois. J’étais déjà artiste sur Internet avant de débuter en tant que VTubeuse. Ça fait tout de même un moment que j’existe sur Twitter, car j’avais déjà mon compte il y a un peu plus d’un an, mais je ne faisais pas encore de live, j’interagissais seulement avec les personnes.
Arthur Winley : Comment as-tu connu le streaming ?
Chu : J’ai toujours été sur Internet ! Forcément, le fait de regarder des vidéos sur YouTube et de traîner sur Internet m’a inévitablement fait découvrir le streaming. Je pense que j’ai découvert ça, notamment à ses débuts, grâce à des artistes qui streamaient leur art. Après, j’ai continué à m’intéresser à des personnes “classiques” comme ZeratoR, MisterMV, etc.
Arthur Winley : Comment as-tu découvert le VTubing ?
Chu : Le premier bout de média que j’ai vu en rapport avec le VTubing, c’était avec Kizuna Ai ! Ensuite, je me suis intéressée au domaine et je suis tombée sur Pawa-chan. Je connaissais les grandes boîtes de VTubing (Hololive, Nijisanji…) mais c’était plutôt grâce aux figurines, car j’adore faire la collection de celles-ci ! Celle qui m’a marquée, c’est Minato Aqua, parce qu’elle avait beaucoup de figurines pendant une période. En vrai, je ne regarde pas beaucoup de contenus japonais, je consomme plutôt du VTubing FR.
Arthur Winley : Tu te spécialises dans quel domaine ?
Chu : Je streame beaucoup sur Twitch ! Je fais pas mal de dessin évidemment, des jeux Switch, un peu d’IRL, et beaucoup de jeux de rythme, je suis fan de ces derniers ! Le problème que j’ai actuellement est que je suis limitée par mon setup. Ça va changer, mais, ces derniers temps, je suis freinée par celui-ci. Par ailleurs, l’un de mes contenus un peu exclusifs, c’est l’ouverture de cartes Pokémon. Il ne me semble pas que beaucoup d’autres le fassent dans le VTubing français.
Arthur Winley : Qu’est-ce qui te passionne dans le fait d’être VTubeuse ?
Chu : J’ai toujours voulu streamer. Je m’y intéressais d’abord de loin, car j’aime faire des trucs et les partager avec les gens, mais d’un autre côté, je n’avais pas envie d’allumer ma caméra. Je ne suis pas à l’aise avec moi-même, je suis extrêmement timide. Le VTubing t’enlève une pression de fou, tu ne sens pas le regard direct des gens. Et surtout, je peux être qui je veux ! La liberté artistique est folle, j’adore designer des persos, et le fait d’arriver à le faire, ça m’amuse trop.
Arthur Winley : As-tu un ou des VTubers que tu admires ?
Chu : Il y a des VTubers que j’admire pour leur contenu, et d’autres pour leur modèle, que je trouve fou. On a tous des VTubers qui, quand tu les vois, te font dire “woaw“. Dans cet univers-là, il y a Shep, une artiste qui fait du NSFW (Not Safe For Work, soit du -18ans) : elle assume son univers et son modèle, axés sur l’horreur, avec tout un tas de détails super intéressants. Quant au modèle d’Ironmouse en mode opéra, j’aime beaucoup l’artiste, Kamochiru, qui l’a créé ! Et il y a Lolotus, qui a débuté récemment : son concept à elle, c’est d’être un boss de fin de donjon et j’adore son design. Concernant les contenus, c’est plutôt côté FR que je suis intéressée, par Plonk notamment, qui est trop fort sur ce qu’il propose. Même Stan, je le trouve trop drôle et il a de grands talents d’animateur !
Arthur Winley : Quel est ton ressenti par rapport à ton expérience en tant que VTuber ?
Chu : Pour le moment, c’est positif ! J’ai une communauté trop mignonne, j’ai mes petits habitués. Même du côté des VTubers, j’ai fait plein de rencontres, et certains sont devenus de très bons potes ! C’est trop bien. Ça me permet également de combattre ma timidité. Bon, il y a un côté un peu plus triste aussi. J’aimerais bien briller plus dans le VTubing FR, mais je ne me trouve pas le talent pour le faire. Pour l’instant, j’ai l’impression de ne pas avoir ce qu’il faut pour animer un live, c’est probablement mon manque de confiance en moi qui me freine. C’est justement le problème qu’on rencontre en tant qu’artiste : on est toujours un peu dans l’ombre !
Chu : Moi, je suis contente que le VTubing se soit autant développé. Ça donne plus de visibilité et de boulot aux artistes. Et surtout, le VTubing étant un domaine très centré sur les artistes, ça permet à des artistes de se développer.
Arthur Winley : La complexité en tant qu’artiste ?
Chu : Le travail d’artiste reste encore quelque chose d’assez précaire, on ne va pas se le cacher. Surtout de nos jours, avec les IA, les réseaux sociaux, etc. Ce n’est pas facile. De plus, il faut arriver à s’organiser, à prendre soin de sa santé ! On ne parle pas assez de la santé des artistes, mais c’est une catastrophe, comme les problèmes de dos, de posture, des muscles, des mains… Même sans parler de santé physique, la santé mentale compte aussi ! Tous les cas de burn-out notamment… J’en ai fait un et ce n’était pas une partie de plaisir. Tout ce qui touche à la confiance en soi est dur à gérer, tout comme l’attente des personnes qui te commissionnent.
Chu : Je parle pour mon cas principalement : quand je poste un dessin sur Twitter, je me demande si ça va plaire. Et surtout, t’as ce rabâchement : “J’ai posté ça avant, est-ce que ça va plaire là ?” et tu te dis qu’il faut faire au moins aussi bien que sur le dernier post, et tu finis par te mettre une pression de malade !
Arthur Winley : Quel serait ton conseil pour un potentiel futur VTuber, VArtiste ou artiste ?
Chu : Lance-toi ! Ne fais pas comme moi, à hésiter à me lancer. La seule raison pour laquelle j’ai mis autant de temps à débuter, c’est que je n’arrivais pas à me décider sur mon modèle. Mais en fait, si tu es artiste, rien ne t’empêche de le refaire en cours de route ! C’est d’ailleurs le principe du re-debut. Mon chibi est d’ailleurs la raison pour laquelle je me suis lancée : comme ça, après, je pourrai prendre le temps de faire quelque chose de plus propre ! Par ailleurs, en tant qu’artiste, la communication et l’organisation sont primordiales, mais ce sont des choses avec lesquelles j’ai encore du mal. L’objectif est aussi de ne pas trop en faire ; justement, j’ai pris beaucoup de commissions dernièrement et j’ai du mal à les finir rapidement. Sinon, après tout ça, je dirais : “Amuse-toi ! C’est beaucoup de taff, il faut juste y aller à ton rythme et apprécier le soutien de tes viewers réguliers !“
L’interview est disponible en version vidéo sur la chaîne YouTube d’Arthur Winley.
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