Kase-san : Ce yuri qui m’a changé à jamais…

Chargée comme d'habitude de l’entretien des fleurs du lycée, Yamada fait un jour la rencontre de la grande et athlétique Kase, de la classe d'à côté. Plus rapide que les garçons, plus charmante que les garçons, Kase est pour Yamada bien plus qu’une fille qu'elle aimerait être : elle est celle avec qui elle aimerait être. Mais elle ignore que son affection n'est pas à sens unique, et que Kase admire le sérieux et la féminité de la pourtant discrète Yamada. Les deux filles se rapprochent lune de l'autre, et rapidement bourgeonnent…

Il suffit d’un petit évènement pour faire une révolution. C’est comme ça que je résumerai ma première lecture du tome 1 de Kase-san et Yamada.

Comme vous l’avez compris, cet article sera très personnel. Car ici, je parlerai de la rencontre qui m’a changé. Une rencontre qui, sans elle, je ne serais pas ce que je suis aujourd’hui. Celle que j’ai eu avec Tomoka Kase et Yui Yamada…

L’histoire de deux fleurs qui bourgeonnent

Kase-san, c’est une série en deux parties crée par Hiromi Takashima. La première s’appelle Kase-san &… suivi d’un mot en rapport avec le tome, tandis que la deuxième s’appelle tout simplement Kase-san et Yamada, sous-titré Seconde partie par l’éditeur Taifu Yuri.

On suit tout au long de cette série l’amour bourgeonnant entre deux jeunes filles : Yui Yamada et Tomoka Kase. Yamada est une fille douce, mais manquant d’estime de soi, fan des fleurs et préposée des plantes du lycée. Kase en revanche est une tomboy énergique et grande athlète populaire dans le lycée. Rien ne semble au premier abord les lier. Et pourtant…

Leur intérêt mutuelle grandit après un premier croisement, qui a redonné de l’énergie à Kase là où elle en avait un peu besoin. S’ensuit une première rencontre, dans le tome 1 “Kase-san et les Belles de Jour”, et enfin un premier baiser.

Classique, mais…

Sur papier, la série est on-ne-peut-plus-classique : amour, mignonnerie et moments de doute sont au programme. Les deux personnages connaîtront bien sûr moult péripéties, simples, mais psychologiques.

Néanmoins, c’est là toute la force de la série : Sa simplicité. Pas de grande aventure, pas de moments durement psychologiques à base de “Je t’aime moi non plus”, rien de tout ça. Juste deux filles qui s’aiment, et parfois sont confrontées à des choses de la vie qui peuvent atteindre leur amour.

Ce n’est pas pour autant qu’il n’y a aucunes péripéties ; la plus grande étant le moment où les années lycée se terminent et nos deux braves filles doivent trouver une université. Pendant tout cet “arc”, l’angoisse qu’elles soient séparées par la vie les rongent. De plus, Kase et Yamada ont chacune leurs angoisses : Yamada manque d’estime de soi et Kase a la peur de la solitude.

Finalement, ce qui peut paraître être son point faible est sa force : Kase-san est une série d’histoires simples, mais humaine, avec deux personnages simples, mais humains. On pourrait le ranger sous le genre “Iyashikei”, “un sous-genre du Slice of Life, crée pour avoir un effet de guérison sur le spectateur” (Anime-Planet).

La mise en scène

Je ne saurai pas vraiment expliquer la magie dont a fait part l’autrice sur Kase-san. Certains passages du manga sont d’une beauté céleste, mettant bien en valeur la force de l’amour de Tomoka et Yui ainsi que les moments les plus sombres. Mention spéciale à cette illustration du chapitre Kase-san et le Ginger Ale ; je n’ai pas peur de dire que c’est probablement mon œuvre d’art préférée de tous les temps.

J’en profite au passage pour dire qu’un clip vidéo, puis un film adapté des 3 premiers tomes de la série, existe ! Asagao to Kase-san est un film de 2018 réalisé par Satô Takuya (Steins:Gate) et le studio ZEXCS. En plus d’avoir un chara design des plus choux, et Ayane Sakura sur Kase et Minami Takahashi sur Yamada, la mise en scène du film et les jeux de lumière sont tout simplement incroyables (plus que Your Name honnêtement).


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Et je remercie la vie de cette rencontre

La première rencontre

Lorsque j’ai commencé à lire Kase-san, c’était après le confinement de 2020. Comme beaucoup de personnes, j’étais complètement perdu. Je ne lisais pas de mangas et je ne regardais pas vraiment d’animés, jusqu’à ce que j’aie en main le premier tome de A Silent Voice.

Et puis deux amis à moi, qui se reconnaîtront, ont retweeté une image du deuxième tome de la seconde partie, qui est sorti très récemment à ce moment-là. Cette simple image m’a donné envie de m’intéresser à cette série.

Et un jour, alors que je me baladais dans une librairie, je tombe sur le tome 1 de la seconde partie. Mais j’hésitais à le prendre, car ça me gênait de prendre un livre “pour les filles” (c’est ça quand on est perdu mentalement). Finalement, je l’ai quand même pris. Meilleure décision de toute ma vie.

Lire Kase-san après une période difficile a été pour moi comme ce moment où on se retrouve dans un petit paradis serein, sans qu’on soit embêté par nos problèmes.

Contour Regard

Au fil du temps, je me rendais compte que Kase-san a aussi eu un gros impact sur ma vie.
J’ai réalisé il y a deux ans le court-métrage “Contour Regard”. Celui-ci mettait en scène un jeune gars nommé Quentin, fermé dans l’idée que chaque sexe lit ce qui lui est destiné, face au fait que tous ses camarades et profs lisent Kase-san.

C’est un film étudiant fait avec les moyens à bord, avec une qualité sonore pas incroyable, et dont le tournage n’a pas été des plus facile, mais qui finalement rempli sa mission principale : Rendre hommage à l’œuvre originel, et la faire découvrir à mes camarades de promo (Chose réussie puisque quelque temps plus tard, l’une des actrices à acheter le premier tome de la série !). Le film a été diffusé à la Japan Expo 2023.

Certes, c’était sur la scène Sora (l’une des petites scènes de la convention) et le public n’était pas géant. Mais diffuser ce film, qui était d’ailleurs un de mes premiers films au passage, dans une convention aussi grande et connue… Symboliquement, c’est énorme. Et ça ne serait pas arrivé si je n’avais pas pris ce premier tome de Kase-san et Yamada dans cette librairie parce que j’étais gêné !

Merci beaucoup

Je ne saurais pas comment autant remercier Hiromi Takashima pour avoir créée la série, Taifu Yuri pour l’avoir importée chez nous, et ceux qui ont tout fait pour produire cette projection de mon film. Mais surtout, Kase et Yamada pour le bonheur, le confort et l’inspiration qu’elles m’ont amenée.

Si je vous parle de Kase-san et Yamada aujourd’hui, et si je fais ce long chapitre personnel (qui n’est probablement pas non plus des plus trépidantes, haha), c’est pour vous dire deux choses : Premièrement, Kase-san et Yamada est une série très forte malgré sa simplicité, avec des personnages hauts en couleurs et une mise en scène des plus belles. C’est ce pote qui nous veut du bien, même s’il n’est pas parfait. Deuxièmement, si vous vous sentez mal, dites-vous que tôt ou tard, quelque chose, voir quelqu’un viendra charger votre vie en bien. Qui, qui, comment, personne ne le sait. Mais ça viendra forcément un jour !

Tout est dit. Kase-san est un bijou du genre Yuri, qui brille par sa simplicité, sa mise en scène et ses personnages. Le genre de manga qu’on lit pour se sentir bien ensuite. Finalement, c’est peut-être ça dont on a besoin au fond : de la simplicité.

TITRE ORIGINAL : Kase-san
GENRE : Yuri, Romance, Slice of Life
TYPE : Manga
PAYS : Japon
AUTEUR : Hiromi Takashima
ILLUSTRATEUR : Hiromi Takashima
ÉDITEUR ORIGINAL : Shinshokan
ÉDITEUR FRANÇAIS : Taifu Yuri
Asagao to Kase-san. ©2012 Hiromi TAKASHIMA / Published by Shinshokan

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