Super/Man – L’histoire de Christopher Reeve : Un hommage sincère et authentique

L’histoire de Christopher Reeve est celle d’une ascension spectaculaire : d’acteur inconnu à véritable icône du cinéma. Sa performance en tant que Clark Kent/Superman a marqué les esprits et est devenue une référence dans l’univers des super-héros au cinéma. Reeve a incarné l’Homme d’Acier dans quatre films Superman et a joué de nombreux autres rôles, montrant ainsi toute l'étendue de son talent. En 1995, un accident d'équitation l’a laissé presque entièrement paralysé. Devenu tétraplégique, Reeve s’est transformé en un leader et un activiste déterminé à trouver un remède contre les lésions de la moelle épinière. Il a également défendu avec ferveur les droits et les soins des personnes handicapées, tout en poursuivant sa carrière au cinéma, à la fois devant et derrière la caméra, et en restant dévoué à sa famille. Réalisé par Ian Bonhôte et Peter Ettedgui, les réalisateurs de McQueen, Super/Man - L'histoire de Christopher Reeve propose des images familiales inédites et une incroyable collection d'archives personnelles. Le film présente aussi les premières interviews filmées des trois enfants de Reeve parlant de leur père, ainsi que des entretiens avec des acteurs hollywoodiens célèbres, des amis et des anciens collègues de l’acteur.

Beaucoup d’entre nous, même si nés après 1978, le connaissent principalement comme étant le “Superman de 78” ou plutôt le rôle-titre de Superman, réalisé par Richard Donner. Il n’était pas le premier ni le dernier acteur à incarner une itération de ce personnage issu des comics DC, mais il est indéniablement celui qui fût le plus impactant. Le documentaire Super/Man – L’histoire de Christopher Reeve, aborde certes ce chapitre de sa vie, mais il nous montre les thèmes et événements les plus marquants du parcours de celui qui est bien plus qu’un costume. Pas Superman, pas Clark Kent. Juste Christopher. Le papa, le mari, l’ami, l’activiste, l’artiste, l’homme.

CHRISTOPHER REEVE, L’ARTISTE

Pour commencer, avant d’avoir son “big break” en tant qu’acteur, Christopher Reeve, issu du monde du théâtre, est un artiste très complet. Le documentaire insiste particulièrement sur l’implication de l’acteur dans son art, allant jusqu’à apprendre des disciplines comme la danse contemporaine, le deltaplane et l’équitation – alors même qu’il est allergique aux poils de chevaux. Il tenait également à montrer sa versatilité en tant qu’acteur avec des rôles comme Clifford Anderson dans Piège Mortel (de Sidney Lumet, 1982) ou Lewis, dans Les Vestiges du Jour (de James Ivory, 1993).

Le documentaire ne choisit pas la facilité et nous montre les facettes de la vie de Christopher Reeve de façon thématique plutôt que linéaire. Ainsi, nous découvrons à la fois un acteur versatile, mais aussi un homme imparfait, mais qui a toujours fait de son mieux, que ce soit avec ses enfants ou dans son travail.

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Dire que nous avons été particulièrement touchés par les relations sincères et durables de Christopher Reeve serait un euphémisme. Nous pouvons citer en particulier son amitié de très longue date avec Robin Williams, ainsi que ses relations amoureuses/vies de famille avec Gae Exton, Dana Reeve et leurs enfants. Au-delà de ces noms reconnaissables, le documentaire nous démontre déjà une leçon de vie très importante : être bien entouré est extrêmement important pour faire les bons choix.

LE(S) COMBAT(S) D’UNE VIE

Il est clair que le film de Richard Donner a changé sa carrière et sa vie, malgré l’image tenace de Superman. Cependant, notre visionnage nous a clairement démontré qu’il a toujours incarné les valeurs du personnage : persévérer, faire de son mieux, et ne pas se laisser abattre. Il n’a jamais été question de l’idéaliser ou de faire de lui quelqu’un de parfait : il ne l’était pas. Les séquences abordant son accident, particulièrement difficiles à visionner, montrent un homme prêt à abandonner la vie avant de reprendre du poil de la bête grâce au soutien de son entourage.

Au-delà de son sujet, ce documentaire brille par sa sincérité. Le film est avant tout porté par les interventions des proches de Christopher et Dana Reeve. Bien que le film ne joue pas sur la corde du linéaire, la narration reste néanmoins lisible et claire. Visuellement, le documentaire est nourri d’images d’archives télévisuelles, cinématographiques et familiales. On retrouve Ilan Eshkeri à la bande originale, signant des morceaux sublimes. Ian Bonhote et Peter Ettedgui signent un hommage sincère et authentique qui résonnera longtemps dans l’univers de DC Comics. Tout simplement poignant.

Si vous souhaitez en savoir plus et/ou soutenir la Christopher & Dana Reeve Foundation, rendez-vous sur leur site officiel : https://www.christopherreeve.org/international/french-hub/

Jusqu’au bout, nous croyons qu’il est possible pour une personne paralysée de retrouver l’usage de ses membres. Les avancées très encourageantes de la recherche médicale, que Christopher et Dana Reeve ont fortement soutenues jusqu’à leurs décès respectifs (combat toujours soutenu par leurs enfants aujourd’hui), les rendraient plus que fiers. À ce titre, leur héritage est éternel.

Plus qu’avec une belle leçon de vie, on sort de ce documentaire plus inspiré que jamais. Si jouer le personnage de Superman est une chose, incarner ses valeurs dans la vraie vie est le plus important. L’héritage de Christopher et Dana Reeve continuera de perdurer, non seulement car ils étaient de grands artistes, mais aussi grâce à leur persévérance et implication dans la recherche médicale. Plus qu’un documentaire, Super/Man est un puissant hommage à un héros de l’humanité.