The Ichinose Family’s Deadly Sins : Un drame au potentiel gâché

Tsubasa Ichinose, collégien, a perdu la mémoire à la suite d’un accident de voiture. Lorsqu’il se réveille à l’hôpital, il est entouré de sa famille… dont tous les membres sont, eux aussi, devenus amnésiques ! Dans l’espoir de retrouver la mémoire, ils décident de renouer des liens en se racontant des souvenirs fictifs. Mais de retour chez lui, Tsubasa se rend compte que sa famille n’est peut-être pas celle qu’il s’était imaginé…

C’est la série du moment de Kana ! Issu du Weekly Shonen Jump et créée par Taizan 5, l’auteur du Péché Originel de Takopi, The Ichinose Family’s Deadly Sins s’amorce comme l’une des perles du drame social de ces dernières années. Avec une vision unique, il décomplexifie le sujet de la famille pour proposer une histoire surréaliste et tragique.

Vaut-il donc le coup ? C’est ce que nous allons voir dans cette aventure dramatique jonchée de problèmes de famille… Et de scénario.

Une famille dysfonctionnelle…

Après un accident, Tsubasa Ichinose se réveille à l’hôpital, totalement amnésique. Le problème est qu’il n’est pas le seul : sa sœur Shiori, sa mère Minako, son père Kakeru, son grand-père Kozô et sa grand-mère Sachie ont tous aussi perdu la mémoire, après un violent accident de voiture !

Leur but est donc de retrouver leur mémoire et de comprendre ce qu’il s’est passé. Mais au fil du premier tome, bien qu’ils pensent être une bonne famille en forme, ils découvrent qu’ils cachent tous un lourd secret et que les Ichinose sont totalement dysfonctionnels.

Le pitch est très intéressant : Ichinose Family fait croire qu’il s’agit d’une quête vers la confrontation de ses lourds problèmes pour être des meilleures personnes et faire la paix avec son passé. Et c’est dans cette voie que le manga part dans le tome 1.

Le premier secret révélé est que Tsubasa est victime de harcèlement de la part de Yuki Nakajima, qu’il harcèlera en retour par la suite. Cette dualité très forte et intrigante se termine quand il blâme toute la classe, hors Nakajima, avec un jet d’ordures alimentaires. Le deuxième secret, quant à lui, est celui de la petite sœur de Tsubasa, Shiori : la collégienne profite d’un homme pour s’amuser dans les arcades et les restos. Mais dès que Tsubasa le découvre et se rend compte que ça allait trop loin, il réussit à sauver sa sœur d’un futur incertain.

ICHINOSEKE NO TAIZAI © 2022 by Taizan5/SHUEISHA Inc.

Tout fait penser que Ichinose Family sera une petite perle dramatique et psychologique… jusqu’au deuxième tome.

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…dans une série dysfonctionnelle

C’est à partir du deuxième tome que la série commence à sérieusement dérailler. Car si l’arc avec Shiori reste très bien, le secret qui suit, celui de Minako et Kakeru, est vraiment confus.

L’histoire du manga devient complètement sens dessus dessous, avec à la clé des plots twists à base de boucles temporelles… Quoique non, puisqu’en réalité, un plot twist important (et venu de nulle part) au début du tome 3 va remettre en question le monde même de ce manga ! (Je ne vais pas le spoiler, pour ceux que la série intéresse quand même, mais je vous avoue que celui-là m’a achevé.)

J’aime pourtant quand une œuvre rend son histoire intelligemment incompréhensible, telle une énigme. C’est ce que font les œuvres d’analog horror telles que Backrooms, Local 58 ou le court-métrage Indistinct Chatter. Mais dans le cas d’Ichinose, on a plutôt cette impression que c’est incompréhensible, car l’histoire ne sait pas où elle va, donc elle tente énormément de choses qui ne collent pas, et c’est vraiment dommage.

Si l’histoire se tenait à son propos plus réaliste, Ichinose Family’s Deadly Sins aurait été une vraie pépite du drame social ! Malheureusement, ce n’est pas le cas. Au moins le stand est pas mal. ¯\_(ツ)_/¯

Le premier tome de The Ichinose Family’s Deadly Sins est très intéressant… Et c’est tout ! Les complications inutiles et confuses de l’histoire, qui s’amorcent dès le deuxième tome, le rendent très difficile à recommander. Dommage, la série montrait un fort potentiel à ses débuts…