Alice, la grande lapine !

Arthur Winley accueille AliceXIV, VTubeuse française, pour discuter du VTubing, de son univers, de ses origines et de son parcours. À travers cet article, découvrez qui elle est vraiment et les inspirations qui l’ont guidée dans son aventure !


Arthur Winley : Je te laisse te présenter, pour ceux qui ne te connaissent pas.

Alice : Bonjour à tous ! Moi, c’est Alice ! Je suis VTubeuse depuis le début de l’année 2025, mais streameuse sur Twitch depuis 2023. Je joue principalement à Final Fantasy XIV, en explorant tout ce que le jeu propose, que ce soit du contenu tranquille ou du haut niveau. Il m’arrive aussi de jouer à d’autres jeux, et je partage pas mal de bêtises sur X, des infos, des memes…

Alice caracter sheet
Arthur Winley : Comment as-tu découvert le streaming ?

Alice : Oula, ça fait longtemps ! Je crois que j’ai commencé à m’intéresser au streaming au moment où j’écoutais et regardais Level Down. C’était notamment grâce à Mr Bboy à l’époque, durant l’âge d’or de YouTube. J’avais découvert, grâce à Level Down, « La face cachée d’une vidéo ». J’étais curieuse de savoir comment ça se passait, qu’est-ce qu’était un live. C’est comme ça que j’ai découvert Twitch, avec notamment des streamers comme MisterMv, Zerator, Angle Droit… Donc finalement, tout est vraiment parti de YouTube !

Arthur Winley : Comment as-tu découvert le VTubing ?

Alice : Le Vtubing, c’est un peu plus flou pour moi au départ. Comme tout le monde, j’ai découvert ça via Kizuna AI. À l’époque, je pense que peu de gens savaient ce que signifiait « Vtuber ». J’ai fait l’erreur, comme beaucoup, de penser que c’était une Vocaloid alors que pas du tout.

Alice : Je me suis donc un peu renseignée sur le Vtubing, mais ça ne m’avait pas réellement marqué. Puis la pandémie de Covid est arrivée, et j’ai passé pas mal de temps sur mon PC, sur Internet. De fil en aiguille, j’en suis arrivée à découvrir les grosses boîtes comme Hololive, et aussi les grands noms comme Pekora ou Gura. Ça fait maintenant un ou deux ans que je m’intéresse vraiment à la communauté francophone !

Arthur Winley : Qu’est-ce qui te passionne dans le VTubing ?

Alice : Ce que j’adore principalement, c’est à quel point les gens peuvent créer des choses. C’est un puits sans fin de créativité, où tu peux faire absolument tout ce que tu veux. Pour le coup, un Vtuber, c’est une personne qui a sa propre direction artistique, avec son lore et tout ce qui va avec. Ça donne une immersion incroyable, mais ce n’est pas si différent d’une personne qui streame de manière classique. Ce petit côté créatif apporte réellement quelque chose en plus, ça donne une personnalité différente, une autre vision des choses, et j’aime beaucoup la dynamique que ça crée. Il y a aussi ce côté dans lequel, comme on ne voit pas la personne à travers une caméra, ça donne moins l’impression de réalité, et les gens ont souvent envie de se déconnecter un peu.

Alice : Du coup, voir des Vtubers à l’écran permet vraiment de faire fonctionner ce concept, et c’est ce que je trouve particulièrement cool dans ce domaine.

Arthur Winley : Pourquoi avoir choisi ce modèle ?

Alice : Pour être honnête, ce n’est pas une question qui va être aussi développée que pour certains Vtubers (rires). La réponse est plutôt simple : j’adore les lapins. À la genèse du design, c’est comme ça que je l’ai présenté à l’artiste, j’aime trop les pinpins. Il y a eu un moment où j’ai un peu eu ce syndrome de la page blanche : je débordais d’idées, plein de concepts, mais au moment de les expliquer ou de les lancer, rien ne sortait. C’est un peu ce qui est arrivé lors de la création de mon personnage.

Alice : J’ai mis un peu plus d’un an pour créer mon personnage. C’est environ 15 jours avant la révélation du modèle que tout s’est accéléré. Le nom d’Alice, quant à lui, avait déjà été choisi, car j’adore les contes d’Alice au pays des merveilles.

Arthur Winley : tu étais un Png-tuber, qu’est-ce qui t’a fait passer à l’avatar ?

Alice : Au début, je m’attendais à ce que ça aille plus vite que prévu. On m’a fait découvrir Discord Reactive, qui permet de faire bouger une image quand on parle, et j’ai trouvé ça marrant. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à expérimenter. Ce n’était pas aussi poussé que les autres, c’était vraiment juste mon image de profil au début. Ensuite, j’ai ajouté des emotes qui changeaient en fonction du son. La raison de tout cela, c’est que la création du modèle était un peu chaotique.

Alice : Entre les délais non respectés et certains éléments qui ne convenaient pas, ça a vraiment pris un an pour quelque chose qui n’aurait pas dû prendre autant de temps. À un moment, j’en ai eu marre, c’est pour ça que je suis passée en mode PNG, en attendant l’arrivée du modèle en 2D.

Arthur Winley : Pourquoi avoir choisi ces couleurs ?

Alice : C’étaient surtout les couleurs qui devaient bien s’harmoniser entre elles. J’aime beaucoup le violet, le mauve, et en fait les couleurs pastel en général. J’aime les couleurs claires parce que ça me fait sourire, et comme elles allaient bien ensemble, c’était parfait. C’était vraiment un choix réfléchi concernant les couleurs !

Arthur Winley : As-tu un ou des VTubers que tu admires ?

Alice : Un nom me vient tout de suite en tête : Isaacorva. Bon, il y a une barrière de langue puisqu’elle est américaine, donc ses streams sont uniquement en anglais. C’est une Vtubeuse chanteuse qui fait des covers, et j’ai un petit faible pour la musique et le chant ! Quand je l’ai découverte, j’ai adoré ce qu’elle proposait. J’étais vraiment en mode « je veux la voir en live, je veux participer à un de ses concerts ». J’adore la vibe qu’elle dégage, et ce n’est même pas tant pour le modèle, mais plutôt pour son travail.

Alice : Je ne regarde pas tant que ça, surtout en ce moment côté français, mais il y a des personnes comme Plonk et Shandy, avec son modèle. J’aime aussi beaucoup le style et la patte graphique de Kiki. Ce ne sont pas tant les modèles qui me passionnent, mais plutôt les idées et les concepts que chacun et chacune met dans son avatar !

Arthur Winley : Le travail de l’ombre que ça implique ?

Alice : C’est dur. Je pense que tout le monde ne se rend pas compte du travail titanesque que ça représente. J’aime bien dire qu’il faut être un peu « couteau suisse » dans ce domaine. Tu dois tout faire, tout savoir. Bien sûr, tu peux demander de l’aide, mais il faut quand même savoir gérer beaucoup de choses.

Alice : Par exemple, les réseaux sociaux : il faut être vraiment actif, et ce n’est pas facile. Même pour l’organisation et la gestion des streams, il faut repasser par de la comm’ et savoir ce que tu veux faire le soir pour bien préparer le tout. C’est beaucoup de boulot, très important, et certaines tâches sont parfois un peu ingrates. Et je ne parle même pas de la partie business, qui est énorme aussi.

Alice : Et tout ça, c’est hors streams. Pendant le stream, il faut maintenir un dynamisme pour captiver les gens et échanger avec eux, ce qui est super important. Il faut toujours trouver un sujet, et ça peut être un gros boulot, pas physiquement, mais plutôt mentalement, comme une sorte de « batterie sociale ». Personnellement, je suis toujours un peu terrorisée par le syndrome de la page blanche, qui revient à chaque annonce que je dois faire !

Arthur Winley : Quel est ton ressenti par rapport à ton expérience dans le VTubing ?

Alice : Elle est super ! Après, il y a aussi quelque chose dont on ne discute pas assez : oui, l’expérience est folle, mais ce n’est pas sans embûches, et on se retrouve souvent face au fait accompli. Je n’ai jamais été aussi heureuse depuis que j’ai commencé le Vtubing, ça m’a vraiment libérée. C’est assez dur pour certains, mais pour ma part, ça m’a permis plein de choses, notamment le fait de pouvoir exposer mes projets ! Et que ce soit ta communauté ou tes proches, le fait qu’ils soient vraiment contents pour toi, c’est vraiment cool.

Alice : Il y a aussi, d’un point de vue plus négatif, le fait que tu te renfermes sur toi-même et que tu aies l’impression de ne pas être pertinent. Et tu te mets à attendre… Mais attendre quoi ? C’est le genre de sentiment un peu négatif. Du côté international, ce qui est un peu dommage, c’est que c’est très superficiel, c’est plus purement du business quand tu fais des collabs, ce qui est relativement différent comparé à la France. La communauté francophone est vraiment soudée, et je trouve ça vraiment génial et super cool !

Arthur Winley : Aurais-tu un message à transmettre à ceux qui veulent se lancer dans le VTubing ?

Alice : Pour le coup, je dirais un truc un peu bateau : si vous voulez vous lancer, lancez-vous ! Je suis un exemple de ça : je ne sais rien faire, je streame quasiment qu’un seul jeu. Et pour le coup, si c’est dans vos motivations et vos projets, foncez ! Vous avez accès à plein d’alternatives, surtout n’hésitez pas !


L’interview est disponible en version vidéo sur la chaîne YouTube d’Arthur Winley.

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