Arthur Winley accueille Céleste, VTubeuse française, pour discuter du VTubing, de son univers, de ses origines et de son parcours. À travers cet article, découvrez qui elle est vraiment et les inspirations qui l’ont guidée dans son aventure !
Arthur Winley : Je te laisse te présenter, pour ceux qui ne te connaissent pas.
Celeste : Bonjour tout le monde ! Je suis Ange Céleste. Vous pouvez m’appeler Céleste, je suis un ange 100% pur et innocent. Je fais beaucoup de gaming, je fais également de la musique, et également du dessin !

Arthur Winley : Comment as-tu découvert le streaming ?
Céleste : Moi, j’ai découvert le streaming en regardant des vidéos de Domingo et de Corobizar sur League of Legends. Je trouvais leurs vidéos sur YouTube rigolotes, et j’ai vu qu’ils faisaient des lives, donc ça m’a intriguée. Je suis allée voir sur Twitch et j’ai découvert les lives. Franchement, je n’aimais pas du tout ce format-là, car j’étais habituée au format court de YouTube, avec des montages, etc. J’ai détesté les moments de vide qu’on pouvait retrouver dans un live. J’ai donc arrêté de regarder les lives, jusqu’à ce que je découvre les VTubers.
Arthur Winley : Comment as-tu découvert le VTubing ?
Celeste : Je pense que j’ai été comme beaucoup de gens, c’est-à-dire que j’ai découvert les VTubers via les clips. Moi, j’ai découvert grâce à Hololive et à Usada Pekora. Cela faisait un moment que je voulais essayer un concept qui ressemblait à du VTubing, car j’étais Youtaite. Je chantais déjà avec un avatar et je voulais faire des vidéos YouTube avec un avatar. Je ne voulais pas vraiment streamer, puis j’ai découvert le concept de VTuber et je me suis rendu compte que ce que je voulais faire existait déjà sous une forme un peu connue. C’est vraiment tombé comme une évidence qu’il fallait que je le fasse comme ça.
Celeste : Je me baladais beaucoup sur les subreddits de VTubers anglais, car j’aimais beaucoup en regarder. Je suis tombée sur une agence qui recrutait des personnes justement pour devenir VTubers. C’était une agence américaine, pour le coup, qui s’appelait “Project Live Dream”. Je me suis dit que j’allais tenter ma chance et j’ai donc envoyé un mail. À l’époque, le VTubing était encore émergent, et il n’y avait pas d’auditions comme maintenant. J’ai simplement envoyé un mail avec quelques vidéos que j’avais faites, en expliquant que j’aimerais bien streamer. Ils m’ont acceptée, malgré le fait que je n’avais pas beaucoup de matériel et que je ne savais pas vraiment streamer.
Celeste : C’est à partir de ce moment-là que j’ai commencé le streaming, quand l’agence m’a fait débuter sur ma chaîne qui s’appelait Tenshino Céleste. C’était vraiment une petite agence où je streamais en anglais.


Arthur Winley : Qu’est-ce qui te passionne dans le VTubing ?
Celeste : J’aime beaucoup le côté créatif, et j’ai l’impression qu’utiliser un avatar ça m’aide à faire ressortir ma vraie personnalité. Car dans la vie réelle, je suis quelqu’un de très timide ! Du coup, le fait d’incarner Ange Céleste me permet de sortir mon gremlin intérieur et de me faire plein d’amis, de discuter avec plein de gens. J’ai toujours été quelqu’un de très solitaire malgré moi, et aussi parce que j’aime ça. Du coup, quand j’ai envie d’être avec des gens, je sais que lancer un stream me permet d’être rapidement en contact avec eux.
Celeste : Après, c’est pareil, dans le contenu de mes lives, c’est beaucoup de cycles. Il y aura des périodes dans lesquels, effectivement, je vais être plus sur de la chanson et du karaoké, et d’autres moments où je vais faire du “just chatting”, puis du gaming. J’ai vraiment des cycles dans lesquels je vais faire des contenus différents, selon mon envie du moment. Il y a aussi des fois où j’ai l’impression d’être reconnue en tant qu’artiste pour mes dessins, plus que pour le contenu produit en live. Ce qui fait que les gens ne voient pas ce côté chaotique et cringe que je peux avoir, et ça me rend un peu triste, car c’est aussi une forme de fierté pour moi.
Arthur Winley : Pourquoi avoir choisi ce modèle ?
Celeste : Quand j’étais dans l’agence dont je parlais un peu plus tôt, on nous a demandé de choisir un thème. Et j’ai choisi l’ange, puisque beaucoup de gens me faisaient remarquer que ma voix était douce et donc pouvait ressembler à celle d’un ange, alors que ma personnalité était complètement opposée. J’ai trouvé que l’écart entre le visuel et la personnalité pouvait vraiment être drôle à voir.
Celeste : J’ai depuis fait un redébut (terme signifiant que l’on débute avec un nouveau design), et mon lore, c’est que j’ai pris la place de Dieu. J’ai donc voulu représenter ce côté un peu plus démoniaque avec les cornes, tout en gardant la pureté d’un ange.
Arthur Winley : Pourquoi avoir choisi ces couleurs ?
Celeste : À la base, le blanc a toujours été la couleur dominante, car pour les anges, cela incarne la pureté, etc. Avant, il faut savoir que ce blanc était mélangé à du rose. Cependant, en changeant, je me suis plutôt retrouvée attirée par le bleu, avec la tendance Tenshi Kaiwai (tendance à motifs angéliques japonaise, avec une dominance de bleu et de blanc). Quand j’ai découvert ce style, je suis vraiment tombée amoureuse ! J’ai vu un modèle qui avait justement une tenue dans ce style, donc j’ai créé mon nouveau design en gardant ce jeu de couleurs et en y ajoutant un peu de doré.

Arthur Winley : As-tu un ou des VTubers que tu admires ?
Celeste : Euh bah moi, j’ai eu beaucoup d’inspiration du côté de Nijisanji Japan. Après être tombée sur Pekora, je suis tombée principalement sur ça. Il y a plusieurs personnes qui m’ont inspirée à ce niveau, notamment Tsukino Mito, avec ce côté très chaotique et l’humour un peu douteux par moments. Il y a aussi Kanae, qui m’a beaucoup inspirée, non seulement au niveau de son contenu, mais aussi de son humour. C’est quelqu’un de très sarcastique, et c’est quelque chose qui m’a beaucoup plu et inspirée pour ma propre direction artistique.
Celeste : Côté Nijisanji EN, c’est plutôt Selen Tatsuki (Dokibird) qui m’a inspirée, mais qui a “graduate” maintenant. C’est elle qui m’a inspiré ce côté un petit peu bully, et qui m’a inspirée quant au type de contenu que je voulais faire. Après, il n’y en a pas tant que ça, des VTubers que je regarde et que j’admire réellement, on est plutôt sur des sources d’inspiration.
Celeste : Par contre, un modèle que je trouve incroyable, c’est celui de Laplus Darkness ; là, clairement, mes cornes sont inspirées de son modèle à elle, mais également de mon design. J’aime beaucoup aussi le design edgy de Shiori Novella.




Arthur Winley : Le travail de l’ombre que ça implique ?
Celeste : De mon côté, c’est beaucoup de travail en coulisses, car étant artiste, c’est ce qui me rapporte le plus. Donc, forcément, il y a beaucoup de choses qui se font dans l’ombre de ma carrière de VTuber. Il y a aussi beaucoup de temps passé sur le montage vidéo, notamment pour TikTok. J’essaie aussi de travailler ma communication, car c’est quelque chose de super important et je ne suis pas très douée dans ce domaine. Il y a vraiment des moments où je me pose et où je réfléchis à comment attirer l’attention sur mon contenu, sur ce que je fais, et comment attirer les gens. J’essaie toujours d’avoir un petit projet comme ça, même quand je ne stream pas, je trouve ça intéressant.
Celeste : La communication est trop importante quand tu prends le VTubing sérieusement : avoir une stratégie de communication et réfléchir à comment améliorer sa chaîne, en captivant de nouvelles personnes, mais aussi en gardant les gens présents sur ta chaîne. C’est un vrai exercice qui est compliqué. Tout ce qui est hors stream, selon moi, c’est 70% de ce que je fais pour 30% de ce que j’affiche en stream réellement.
Arthur Winley : Quel est ton ressenti par rapport à ton expérience dans le VTubing ?
Celeste : J’adore le VTubing en France ! Avant, je faisais partie de la communauté anglophone, sauf qu’il y a tellement de gens que c’est un peu dur de s’y retrouver. J’avais aussi un peu l’impression que les relations pouvaient être un peu superficielles. Tu l’as un peu aussi en France, mais ce n’est pas aussi marqué qu’à l’international, je trouve. Il y a aussi une grosse entraide et une solidarité entre les francophones, et j’avoue que c’est quelque chose que j’aime beaucoup. Quand j’étais anglophone, je voulais vraiment rentrer dans cette sphère francophone, car je trouve que c’est beau ce qu’on arrive à faire ensemble !
Arthur Winley : Tu as un mot de la fin ?
Celeste : Euuuuuh… Vive le VTubing ! … Oh, ma phrase est nulle à chier. (ndlr: Elle n’avait pas prévu le mot de la fin ; je vous invite à regarder la vidéo au timecode 37:25 pour avoir cette dernière partie de l’interview.)

L’interview est disponible en version vidéo sur la chaîne YouTube d’Arthur Winley.
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