Toujours sous un soleil sublime -ou caniculaire, au choix-, découvrez notre récap de ce 4ᵉ jour d’Annecy Festival. Au programme : encore de l’animation chinoise qui nous en met plein les yeux avec Into The Mortal World, une exceptionnelle adaptation avec Amélie et la métaphysique des tubes, et de la double dose de Studio 4°C avec All You Need Is Kill et ChaO. L’un est une incroyable découverte et l’autre une semi-déception… On n’en dira pas plus !
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Into the Mortal World
Long-métrage en compétition officielle
Malgré un scénario classique, vous en prendrez plein les yeux. On distingue un rythme typique des productions chinoises en termes de transitions entre plans, angles de vues et frénésie de l’action. Couplée à un univers original mélangeant divinités et quête d’identité, on embarque dans une aventure “shōnenesque“. Vous allez prendre une grosse séquence d’animation de 45 minutes digne des plus grandes finales de jeux de combats. Une escalade de puissance, de rebondissements et de plot-twists dont le but n’est pas de révolutionner les média, mais on doit bien reconnaître qu’on a passé un bon moment. Une belle découverte pour celles et ceux qui désirent découvrir des œuvres dépaysantes.
Et n’ayez pas le malheur de quitter la salle trop vite, sous peine de rater un aperçu d’une potentielle suite avec un “One More Thing” façon Marvel. Avec Into the Mortal World, les productions chinoises prouvent encore une fois qu’il faudra compter sur elles à l’avenir, en imposant de nouveaux standard d’animation. (Yohan Ledoré et Iothy/Samy)
Amélie et la Métaphysique des Tubes
Long-métrage en compétition officielle
Amélie et la métaphysique des tubes est LE coup de cœur à ne pas rater du festival ! C’est sans surprise que l’œuvre est affichée un peu partout et a également eu un grand succès lors du festival de Cannes en mai dernier.
Adaptation du roman autobiographique éponyme, Amélie nous entraîne avec beaucoup d’humour et de rétrospection sur les lieux, personnes et évènements qui ont façonné son enfance au Japon. Avec ses visuels colorés et sa musique composée avec brio par Mari Fukuhara, on est là sur une œuvre à regarder seul, en couple ou en famille, qui saura à coup sûr vous émouvoir et vous procurer un peu de bonheur. C’est une chaude recommandation de toute l’équipe Konata Nekoyama ! (JullOx)
All You Need is Kill
Midnight Specials
Déjà connu pour des pépites telles qu’Amer Béton ou encore Les Enfants de la mer, le Studio 4°C continue de nous impressionner, notamment lors de ce Festival d’Annecy ! Adaptant le roman japonais du même nom (dont les copains de Light Novels France ont parlé), on y suit Rita et Keiji, bloqués dans une boucle temporelle du jour de leur mort, lorsque l’humanité se fait envahir par des aliens-plantes mortels.
Première réalisation de M. Kenichiro AKIMOTO, nous voilà embarqués pour 90 minutes d’animation, de combats et de sound-design aux petits oignons pour ravir toute la salle. Le tout avec des personnages attachants et franchement bien développés au vu de la durée du film, on ne peut que valider ! Son seul défaut ? Le garage à porte-avions situé entre les yeux de la protagoniste. On t’aime Rita. (JullOx)
CHAO
Long-métrage en compétition officielle
On reste chez le Studio 4°C avec leur long-métrage en sélection officielle d’Annecy Festival, ChaO. Une œuvre originale signée Yasuhiro AOKI : le cinéaste revient à la réalisation près de 17 ans après sa dernière réalisation sur les OAV Batman : Gotham Knight en 2008. ChaO nous embarque dans une société futuriste où les humains et les sirènes coexistent. Nous suivons Stephan, employé de bureau ordinaire d’une entreprise de construction navale, soudain demandé en mariage par Chao, une princesse du royaume des sirènes.
Visuellement impeccable, généreux et bourré d’idées créatives -notamment dans son univers futuriste et à travers sa mise en scène-, ChaO pèche néanmoins -énormément- dans son histoire venue tout droit d’un autre temps et sa narration un peu bancale et hélas prévisible. Malgré d’excellentes idées de base, on regrette un protagoniste principal (Stephan) détestable et une Chao vraiment sous-exploitée, cantonnée au rang de princesse sans réelle personnalité. Et c’est là qu’on regrette le résultat final de ChaO… Le film brille grâce à son aspect visuel riche, merveilleux et audacieux, ainsi que par une bande-originale sublime, mais déçoit par son scénario simpliste qui n’exploite ni le potentiel de ses personnages, ni son univers… Néanmoins, le film reste un intéressant divertissement qu’on recommande pour son audace. (Jojo Tout Cour)