Avec un peu de retard (comment ça ?), focus sur la seconde journée d’Annecy Festival par l’équipe de Konata Nekoyama. Au programme, du yakuza déchirant avec Housenka, de l’imagination avec Les contes du pommier et de la déception (et de l’IA) avec la sélection Off-Limits. Des hauts et des bas pour une journée néanmoins riche en émotions.
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HOUSENKA
Housenka (« Balsamine » en français) est un film réalisé par Kinoshita Baku et scénarisé par Konomoto Kazuya, et dont la diffusion est prévue en octobre 2025 au Japon. On y suit Akutsu, ancien yakuza, en prison depuis des années. Aux portes de la mort, il discute avec une fleur, une balsamine, et c’est ainsi que l’on retrace avec eux les évènements qui l’ont amené derrière les barreaux.
C’est sur cette base toute simple qu’Housenka arrive à parler avec brio d’amour, qu’il soit conjugal, paternel ou criminel. On engueule Akutsu quand il n’ose pas avouer ses sentiments, et on est heureux pour lui quand il arrive enfin à « retourner la situation » comme il aime tant le dire. Housenka nous a emporté dans sa superbe histoire, et on a même lâché une larme à la fin. Une très, très belle découverte qu’on ne peut que recommander. Sortie prévue au Japon en octobre 2025, et on espère 2026 pour la France ! (JullOx)

Les Contes du pommier
Long-métrage en compétition Contrechamp
Les contes du pommier est le résultat d’une collaboration entre quatre réalisateurs avec la technique du stop motion. Chaque histoire du film est créée par une équipe différente et dans son propre pays. Le film raconte l’histoire de trois enfants qui vont passer un week-end chez leur grand-père. Au début, l’ambiance est un peu triste, car cela se passe peu après la mort de leur grand-mère. Celle-ci avait l’habitude de raconter des histoires aux enfants et c’est l’héroïne du film, Suzanne, qui va reprendre ce rôle pour, à son tour, raconter des histoires à ses frères et à son grand-père pour leur remonter le moral. Malgré des sujets sombres et peut-être déprimants de prime abord, le film reste malgré tout positif et à hauteur d’enfant en abordant les thématiques du deuil, de la peur, de l’abandon et des manières de garder le lien après la mort. Pas un coup de cœur de mon côté, ce film reste néanmoins intéressant à voir, et il est surtout pertinent d’en discuter avec les enfants au vu des thématiques abordées. (Yohan Ledoré)
Cours-métrages Off-Limits
Sélection de courts-métrages en compétition
Annecy Festival, c’est l’occasion de découvrir nombre de films et de pouvoir apprécier pleinement la beauté de l’animation. Mais des fois, on est quand même déçus, et c’est le cas ici. La projection « Court Métrages – Off Limits » a été une sacrée douche froide. Malgré des synopsis prometteurs, les films étaient au mieux décents, au pire complètement nuls. Évidemment, il y a une part qu’un œil non instruit ne peut totalement apprécier, certes, mais on ne me fera pas croire qu’un film entièrement réalisé par IA et dont chaque plan ressemble à un mauvais trip hallucinogène peut se targuer d’être « de l’animation ». Malgré la déception globale sur la séance, la moitié des films aura su respecter la promesse de son synopsis, et seront probablement de bons sujets d’étude pour tout étudiant en animation. (Yohan Ledoré)
