Fantastic Four Full Circle : un hommage cosmique.

Les Fantastiques se retrouvent encerclés par une nuée de parasites envahisseurs. Ces créatures composées d'énergie négative sont venues sur Terre pour posséder des êtres humains. Mais dans quel but ? Qui est derrière cette invasion ? Mister Fantastic, la Femme Invisible, la Chose et la Torche vont devoir voyager en Zone Négative pour trouver la réponse !

Aujourd’hui, nous abordons une œuvre singulière dans le paysage comics et pour son auteur : Fantastic Four Full Circle.

Un aboutissement

Alex Ross est un artiste réputé pour son style pictural réaliste. Il nous a délivrés de grandes œuvres magistrales dans le monde du comics telles que Kingdom Come ou encore Marvels. Depuis quelques années, il se cantonne à faire des covers (couvertures) de séries régulières telles que la dernière série Fantastic Four en cours. Pourtant, Panini comics a sorti en 2022 la dernière œuvre où Ross s’est consacré à l’intérieur d’un récit. Il s’agit du roman graphique Fantastic Four : Full Circle.

Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il s’agit d’un projet de longue haleine. Il aura fallu une trentaine d’année pour que l’œuvre voie le jour. En effet, lorsque Tom DeFalco était éditeur en chef de Marvel Comics, celui-ci avait proposé à Alex Ross de proposer la poursuite de l’intrigue du numéro 56 de la série Fantastic Four. Ce numéro, datant de 1966, était particulier. Pour cause, il introduisait la Zone Négative et se concluait sur la mort d’un personnage qui avait l’apparence de La Chose.

Fantastic Four Full Circle, Alex Ross © 2022, Panini comics

Un scénario classique faiblard

Comme dit précédemment, le scénario de ce Full Circle repose sur une intrigue d’il y a plusieurs décennies. Alex Ross tente avec brio de raconter son histoire comme on le faisait dans les années 1960. Un récit simple, efficace, avec des grosses ficelles visibles à des kilomètres à la ronde. De la nostalgie certes, mais qui fonctionne tellement bien. Il est difficile d’aborder le scénario d’une œuvre qui ne fait que 64 pages. Néanmoins, sachez que vous allez plonger dans la Zone Négative pour trouver la raison pour laquelle les Quatre Fantastiques se sont fait attaquer chez eux en pleine nuit. Tout détail supplémentaire serait du spoiler.

Hélas, c’est également un défaut scénaristique. Dans son ensemble, nous avons l’impression de vivre une grande aventure lors de la lecture. Mais avec le recul, il n’en reste pas grand-chose tant les événements sont si peu importants. D’autant plus, vous l’aurez compris, que ce roman graphique n’est pas forcément destiné aux nouveaux lecteurs.

Fantastic Four Full Circle, Alex Ross © 2022, Panini comics

Un monde à couper le souffle

Cependant, lire Full Circle, c’est plonger d’une œuvre graphique impressionnante. Alex Ross est coutumier du fait avec son style unique de réalisme à la peinture donnant l’impression d’être dans un musée. Ici, c’est à nouveau le cas. Néanmoins, des petites subtilités sont à préciser vis-à-vis du reste de ces travaux. Si Kingdom Come se caractérise par du réalisme et de l’iconisation des personnages de DC Comics, Full Circle se concentre sur l’univers cosmique Marvel et sa représentation.

De plus, l’autre changement important concerne la vivacité. Effectivement, si Kingdom Come ou encore Justice ont des planches qui semblent manquer de vie, Full Circle propose une vivacité innovante pour l’auteur. Le rendu est davantage crayonné que peinturluré alors que la majorité de ce que vous voyez est réalisé au pinceau. Un exploit ! La colorisation vive fait également un énorme travail pour rendre vivant l’ensemble et nous transporter dans un univers bluffant artistiquement.

Définitivement, Fantastic Four Full Circle ne satisfera pas tout le monde. Un récit qui a la volonté de s’ancrer dans une histoire et une narration d’antan avec ses qualités et ses défauts, mais est sublimé par un travail artistique digne d’une œuvre d’art. Un must have pour les fans du groupe iconique et de l’auteur.

Fantastic Four Full Circle, Alex Ross © 2022, Panini comics