Lorsque Lucie, 9 ans, arrive à Bectoile pour les vacances, elle n’a aucune idée des aventures qui l’attendent ! Sa mère Caro y mène des fouilles archéologiques avec son collègue Pierrot. Cette dernière a grandi dans ce même village qui est aussi le théâtre d’un secret de famille que Lucie s’apprête à découvrir. Guidée par un couple de mésanges et avec l’aide de son nouvel ami Yann, Lucie est bien décidée à se plonger dans son histoire familiale. Des sous-sols d’un château en ruine à une vieille caravane oubliée à l’orée des bois, cette aventure les mènera de surprises insolites en fabuleuses découvertes !
Aujourd’hui, focus sur un joli conte en papier découpé avec long-métrage aussi trépident qu’audacieux : Le Secret des Mésanges. Ce long-métrage signé Antoine Lanciaux, présenté en séance événement au Festival d’Annecy, à su conquérir le cœur des spectateurs grâce à son univers et à ses personnages aussi attachants que haut en couleur !
Véritable travail d’artisans, ce long-métrage utilise la technique du cut-out (ou animation en papier découpé). Nous retrouvons derrière cette technique près de 200 pantins (personnages) et 826 décors, dont les préparations auront pris respectivement 1 485 et 1 176 jours. Comptons également le tournage des pantins et des décours auront pris respectivement 1 453 et 728 jours ! Une mini-exposition, mettant en avant tout ce travail, a d’ailleurs vu le jour durant la dernière édition du Festival d’Annecy.

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Mystère au cœur de la campagne de Bectoile
Le Secret des Mésanges nous invite à suivre la jeune Lucie au cœur du petit village de Bectoile. Dès les premières minutes, on s’attache à cette jeune héroïne de neuf ans qui a la tête sur les épaules et une forte empathie pour les animaux (que ce soit le petit blaireau qu’elle recueille au début du récit, que l’adorable Mandrin, le chien de Pierrot, le collègue archéologue de Caroline, la mère de Lucie). Outre la jeune Lucie, on s’attache aisément aux différents personnages qui accompagnent ce récit à fois doux et efficace. On pense notamment à Caroline, la mère de Lucie ; Pierrot, le collègue archéologue de Caroline ; Cléo et Jeannot, les grands-parents de Lucie ou encore Yann, qui va former avec notre héroïne, un solide duo pour percer le secret qui lie l’enfance de Caroline, un vieil homme renfermé au cœur de la forêt et Bectoile dans son ensemble.
Disons-le tout de suite, Le Secret des Mésanges n’a absolument pas vocation à nous offrir un scénario dense et bourré d’immenses retournements scénaristiques, loin de là. Et c’est justement-là toute la richesse du film : rester sur un récit simple, réaliste et facile à comprendre, tout en nous offrant un agréable moment familial, le tout avec un rythme plutôt maîtrisé et une ambiance légère qui saura aisément nous emporter dans cet univers. Le Secret des Mésanges est ainsi, du haut de ses 1h17, une ode à la nature, à la famille et aux liens intergénérationnels qui unissent la famille, sans jamais tomber dans le niais ou dans une naïveté gratuite. Le film reste réaliste, que ce soit dans la continuité du récit ou encore le développement assez réaliste de ses personnages sincères et authentiques qui reflètent avec brio le charme de nos campagnes agricoles et historiques.

Une direction artistique audacieuse
Ce qu’on aime par-dessus tout dans ce long-métrage, c’est bien évidement sa direction artistique. Déjà que le stop-motion se fait rare dans nos salles, c’est d’autant plus le cas avec la technique du cut-out (ou animation en papier découpé). Une technique dont le travail est d’autant plus laborieux pour des résultats finaux, hélas, jamais pleinement reconnus à leur juste valeur (citons, par exemple La Planète sauvage de 1973 ou plus récemment Maya, donne-moi un titre en 2024). Et c’est ici toute la force du Secret des Mésanges de lier cette aventure à hauteur d’enfant avec une direction artistique à la fois douce et chaleureuse qu’apporte cette animation en papier découpé, réalisé de façon traditionnelle entièrement à la main dans les studios de Folimage.
Outre la technique, la réalisation globale est réussie en tout point. Que ce soit à travers la variété des plans (on pense notamment au travail de profondeur des plans et des décors qui apportent un vrai plus), ou encore le soin apporté à la qualité de l’animation, à la fois naturelle et particulièrement fluide. Un véritable travail d’orfèvre que nous devons aux équipes passionnées et talentueuses de Folimage et Les Armateurs. On notera également une agréable bande originale, dont l’utilisation du titre La Mauvaise Réputation de Georges Brassens, accompagne à merveille l’aspect intergénérationnel de cet agréable récit, qui enchantera petits et grands.


Avec Le Secret des Mésanges, Antoine Lanciaux nous offre un joli conte en cut-out (animation en papier découpé), au cœur de nos campagnes, le tout porté par des personnages à la fois attachants et haut en couleur. Du haut de ses 1h17, on se laisse porter par la douceur visuelle et narrative de ce long-métrage audacieux porté avec passion par le talent des équipes des studios Folimage et Les Armateurs. Ode à la nature et aux liens intergénérationnels qui composent la famille, Le Secret des Mésanges est une agréable pépite à découvrir et qui saura transporter petits et grands.
TITRE ORIGINAL : Le Secret des Mésanges
GENRE : Aventure
TECHNIQUE : Animation 2D en cut-out (papiers découpés)
DURÉE : 1h17
PAYS : France
DATE DE SORTIE FR : 22 octobre 2025
RÉALISATION : Antoine Lanciaux
SCÉNARIO : Antoine Lanciaux et Pierre-Luc Granjon
AVEC : Lucie Léontiadis, Anton Souverbie-Giorgis et Marina Le Guennec
PRODUCTION : Folimage et Les Armateurs
DISTRIBUTEUR FR : Gebeka Films







