Les Indomptés : Une romance d’exception, riche et complexe

Muriel et son mari Lee démarrent une nouvelle vie en Californie lorsque qu’il revient de la guerre de Corée. Rapidement, l’équilibre de leur couple va être bouleversé par l'arrivée du charismatique Julius, le frère de Lee, un flambeur au passé secret. Un triangle amoureux se forme. Mais Julius décide de suivre Henry, un jeune joueur de cartes dont il est tombé amoureux. Ébranlée par ce départ et plus éprise d’indépendance que jamais, Muriel trouve un exutoire dans les courses de chevaux et l’exploration d’un amour qu’elle n’aurait jamais osé imaginer…

Principalement connu en tant que réalisateur d’épisodes sur Game of Thrones, House of Cards, Grey’s Anatomy ou encore True Blood, le cinéaste Daniel Minahan signe un long-métrage d’exception avec Les Indomptés. Deuxième production cinéma du réalisateur, après Series 7: The Contenders (2001), Daniel Minahan nous revient avec cette comédie romantique riche et complexe, portée par un casting d’exception, dont un duo Daisy Edgar-Jones / Jacob Elordi éblouissant.

Une adaptation réussie

Adaptation du livre On Swift Horses de Shannon Pufahl, Les Indomptés est de loin une adaptation réussie. De la première à la dernière seconde, le récit nous en met plein la vue à travers la romance naissante entre Muriel et Julius, le frère de son mari Lee. Naissant alors un discret triangle amoureux, où en moins de 24h, la vie de Muriel en devient toute chamboulée… Lorsque le beau Julius repart vers de nouveaux horizons, une relation platonique se créée entre ces deux êtres, qui continuent d’échanger, tandis que l’un est à Las Vegas et l’autre au cœur de la Californie.

Mais bien au-delà d’être une simple romance, Les Indomptés se démarque surtout par les nombreux propos et thématiques abordés, qui arrivent pourtant à s’emboîter, telles les pièces d’un puzzle, pour former ce récit particulièrement complexe, mais ô combien jubilatoire. Entre jeux d’argent, paris sportifs et traitement des relations homosexuelles, encore très marginaux, au cœur des années cinquante… Les Indomptés est définitivement un film audacieux et qui nous marque là où nous ne l’attendons pas.

Les Indomptés de Daniel Minahan
(de gauche à droite) Le couple Lee et Muriel en péril.

Un duo Daisy Edgar-Jones / Jacob Elordi éblouissant

L’une des forces du film, réside de loin dans son excellent duo, Daisy Edgar-Jones (Muriel) / Jacob Elordi (Julius) absolument éblouissant. Ben qu’on ne les voit rarement ensemble dans le récit (à l’exception de leur première rencontre au début du film et au milieu de la seconde partie), nous nous attachons cette relation platonique qui lie ces deux personnages, séparés par des centaines de kilomètres. Et portant, Les Indomptés jongle avec une dextérité déconcertante entre le quotidien de Julius (et son histoire d’amour torride avec son collègue Henry au cœur de Las Vegas) et celui de Muriel (qui, peine à voir sa vie avec Lee, va se découvrir une autre facette de ses sentiments, notamment avec sa voisine Sandra, qui ne la laisse pas indifférente).

Ce qu’on aime également, c’est le récit limpide du scénariste Bryce Kass, porté par la mise en scène solide de Daniel Minahan. En effet, on se laisse emporter avec brio dans cette relecture du rêve américain, porté par ses personnages puissants qui, au fil du récit, finissent par découvrir et dévoiler leur véritable nature. Entre identité sexuelle, recherche du foyer et du désir, au cœur d’une Amérique profonde des années cinquante… Les Indomptés nous offre un moment de cinéma à la fois complexe et particulièrement intense, se concluant sur une fin ouverte, pouvant être frustrant pour certains, mais exaltant pour d’autres !

Les Indomptés de Daniel Minahan
(de gauche à droite) Julius et Henry devant la liberté Américaine.

Une réalisation exquise

Du côté de la réalisation, Les Indomptés n’est pas en reste. Le film est nourri d’un rythme jonglant entre dynamisme et contemplatif, sans jamais nous perdre en chemin. On ressent un soin particulier à la beauté et l’authenticité des décors et de l’ambiance globale du métrage, nous transportant avec brio dans cette Amérique des années cinquante. On pense aussi à la beauté des cadres et des compositions, rendant le tout particulièrement puissant et crédible.

Impossible de passer outre au panache des dialogues, qui démultiplient le caractère pétillant et savoureux de certaines situations ; nous pensons notamment aux diverses rencontres entre Muriel et Julius, Julius et Henry ou encore Muriel et sa voisine Sandra, ou les tensions sexuelles entre ces derniers transpercent l’écran. Une pépite puissante, émouvante et délicate qui plaira aux amateurs et aux amatrices de comédie du genre ; attention tout de même pour les sensibles, certaines scènes peuvent se révéler sexuellement explicites.

Les Indomptés de Daniel Minahan
(de gauche à droite) Muriel et Sandra pour une fête (presque) improvisée.

Authentique et jubilatoire, Daniel Minahan nous offre avec Les Indomptés, un film quasi sans faute, aussi bien au point de vue de la narration que de la réalisation. Entre comédie romantique torride et drame amoureux sous forme de capsule temporelle où se mêlent triangle amoureux, paris sportifs, poker ou encore identité sexuelle, sous-jacent du traitement des relations homosexuelles dans les années cinquante… Un vrai must-see, porté notamment par un duo Daisy Edgar-Jones / Jacob Elordi à tomber !

TITRE ORIGINAL : On Swift Horses
GENRE : Drame
TECHNIQUE : Prise de vues réelles
DURÉE : 1h59
PAYS : États-Unis
DATE DE SORTIE FR : 30 avril 2025
RÉALISATION : Daniel Minahan
SCÉNARIO : Bryce Kass
D’APRÈS L’ŒUVRE ORIGINALE DE : Shannon Pufahl
AVEC : Daisy Edgar-Jones, Jacob Elordi et Will Poulter
PRODUCTION : FirstGen Content, Ley Line Entertainment, Killer Films et Cor Cordium Productions
DISTRIBUTEUR FR : Metropolitan Films
© 2024 ACES HIGH, LLC.

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DU 3 AU 6 JUILLET 2025
Parc des Expositions de Paris-Nord Villepinte

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