Dog Man : Une aventure qui a du chien

Lorsqu’un policier et son fidèle compagnon de la brigade canine sont tous deux blessés en service, une opération chirurgicale aussi insensée que miraculeuse les lie à jamais et donne naissance à celui qu’on appellera désormais Dog Man. Ce dernier est depuis aussi appliqué à servir son pays qu’à rapporter ce qu’on lui lance, s’asseoir sagement ou se rouler par terre. Il s’évertue à faire ses preuves sous cette nouvelle identité pour mieux impressionner son supérieur, en mettant fin aux exactions du tristement célèbre Monpetit. Jamais à court de mauvaises idées, le félin n’a récemment rien trouvé de mieux que de se cloner lui-même afin de doubler sa capacité à commettre des infractions. Mais les choses vont se compliquer lorsque Petitmonpetit, son tout jeune clone, tombe entre les griffes d'un ennemi commun. Pour sauver le petit chaton, à contrecœur chien et chat unissent alors leurs forces dans une course contre la montre survoltée. L’occasion pour eux de découvrir que les liens familiaux sont capables de rassembler les ennemis les plus hostiles.

Après un Robot Sauvage qui a marqué les esprits l’année dernière, le studio DreamWorks Animation nous revient avec un drôle de héros répondant au nom de Dog Man ! Adapté des livres jeunesse éponymes de Dav Pilkey (publiés en France chez les éditions Dupuis), ce long-métrage aussi loufoque qu’adorable nous invite à suivre les aventures d’un héros 50 % toutou, 50 % humain… (rangez immédiatement vos blagues sur Fullmetal Alchemist) Mais 100 % héros, contre Monpetit, un chat tyrannique qui n’a d’yeux que pour le chaos.

Retour sur ce long-métrage signé Peter Hastings (à qui nous devons la série d’animation Les Aventures extraordinaires de Capitaine Superslip également produite chez DreamWorks), où aventure, humour et émotions s’entrechoquent, le tout à travers une direction artistique épousant l’aspect minimaliste de l’œuvre originale et le talent visuel des studios DreamWorks.


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Une histoire à hauteur d’enfant

Dès les premières minutes, le film pose son ambiance cartoonesque à travers une course-poursuite endiablée : Un policier et son chien, Greg, contre Monpetit. Une course-poursuite qui se conclue assez rapidement sur l’exposition d’une bombe concoctée par le vilain matou. Drame oblige… Nos deux agents sont (à moitié) mortellement touchés. Pour les sauver : « Transplantons la tête du chien sur le corps du policier ! » (et non, Shô Tucker n’est pas dans le film). Et le miracle fut pour donner naissance à Dog Man, le toutou policier serviteur des bons samaritains : meilleur flic de la ville, ceinture noire de kung-fu et joueur de piano pour les personnes âgées… Nous découvrons ainsi, un personnage haut en couleur auquel nous nous attachons très rapidement.

Mais hélas, tout n’est pas rose pour Dog Man… Depuis son accident, il perd sa maison, sa copine et e retrouve bien seul. Mais le danger reste encore bien actif avec Monpetit qui rôde encore dans les parages. Avec un rythme assez rapide (voire parfois beaucoup trop), nous suivons les multiples méfaits de Monpetit, constamment déjoués par Dog Man… Jusqu’au jour où le matou décide d’exploiter son plan ultime pour conquérir la ville et nous plonger dans un combat final bourré de bonnes idées, mais où il faut s’accrocher pour tenir le rythme.

(from left) Dog Man (Peter Hastings), Doctor (Rahnuma Panthaky), Nurse (Maggie Wheeler) and Officer Knight (Peter Hastings) in DreamWorks Animation’s Dog Man, directed by Peter Hastings.
« Transplantons la tête du chien sur le corps du policier ! » © 2025 DreamWorks Animation LLC. All Rights Reserved.

Un univers loufoque où l’imagination est maître !

Le scénario de Dog Man pourrait facilement tenir au creux de la main, c’est un fait. Mais là où l’histoire se démarque, c’est bel et bien par la profondeur de ses personnages. En effet, au-delà de son aspect enfantin et incontestablement cartoonesque à base de blagues faciles, jeux de mots et autres gags à répétitions… Le film de Peter Hastings prend un soin tout particulier à nous faire passer de l’autre côté du miroir, derrière le simple « le gentil et le méchant ».

Comme évoqué plus haut, derrière un Dog Man sourient et plein d’énergie, se cache un être solitaire, n’ayant pour seul compagnon sa mission et son Chef. Et de l’autre, un Monpetit, qui derrière son masque de méchant, renferme une âme triste et sombre, principalement due à la relation quasi-inexistante avec son paternel. Mais c’est sans compter sur le miniclone de Monpetit : Petitmonpetit, bon samaritain de nature, qui va renforcer le lien entre nos deux protagonistes principaux.

(from left) Petey (Pete Davidson) and Li’l Petey (Lucas Hopkins Calderon) in DreamWorks Animation’s Dog Man, directed by Peter Hastings.
Monpetit et Petitmonpetit (c’est le plus petit). © 2025 DreamWorks Animation LLC. All Rights Reserved.

Ce qu’on aime avec Dog Man, c’est la manière dont le film arrive à nous transporter dans son univers fantastique et imaginaire où chaque mimique, élément visuel et narratif est propice à cet humour léger et enfantin, qui, pour peu que nous soyons ouverts au film, réussit au minimum à nous faire lâcher un sourire. Bien sûr, il serait présomptueux de dire que Dog Man comblera chaque spectateur, aussi bien enfant, qu’adulte. Là où le film connaît un succès sans précédent aux États-Unis (notamment par le succès des ouvrages d’origines), Dog Man possède une ambiance que certains pourraient qualifier d’un peu “niais” ou “trop infantile” notamment par son univers, son récit qui a tendance à partir parfois (et trop rapidement) dans tous les sens et par sa direction artistique, particulièrement atypique.

Pourtant, il suffit de s’ouvrir un peu, pour saisir, même la plus petite subtilité et la double lecture que nous offre ce long-métrage pour en saisir ses véritables messages : L’importance de la famille, de savoir s’ouvrir aux autres et à l’importance de savoir briller par notre différence et notre authenticité… Le tout, avec cette touche de folie, de fantaisie et d’innocence qui rendent cette histoire sincère et plaisante à suivre.

(from left) Petey (Pete Davidson) and Dog Man (Peter Hastings) in DreamWorks Animation’s Dog Man, directed by Peter Hastings.
Qui a dit que les chats avaient peur de l’eau ? © 2025 DreamWorks Animation LLC. All Rights Reserved.

Dog Man ou un film au poil

Avec Dog Man, le cinéaste Peter Hastings nous offre un long-métrage atypique et visuellement audacieux. Malgré quelques ventres mous, le récit suit un rythme plutôt fluide qui rend l’ensemble du film dynamique et particulièrement plaisant à suivre, pour peu que nous soyons ouverts ou habitués à l’esprit cartoonesque. Dog Man ce n’est bien sûr pas que ça. Le film se démarque tout particulièrement par sa direction artistique jonglant entre la fidélité minimaliste (aux allures de dessins d’enfants aux bâtiments colorés et aux noms farfelus) et le talent visuel de DreamWorks, exploitant avec brio le côté mi-3D/2D post-Chat Potté 2, qu’on retrouve aussi dans Le Robot Sauvage. Un style visuel que nous devons à Christopher Zibach, qui a déjà œuvré sur la série Kung Fu Panda : Les Pattes du destin et qui sera également aux commandes du très attendu Shrek 5, prévu pour l’année prochaine.

Dog Man n’aura peut-être pas le même écho de succès chez nous, qu’aux États-Unis ; mais nul doute que ce long-métrage, aussi fun qu’inventif, saura faire retomber en enfance (comme nous) les plus ouverts à cet univers crayonné et haut en couleur (et où tout va à cent à l’heure), dont nous pouvons y ressentir toute la passion du staff derrière ce chouette OVNI cinématographique.

(from left) Li’l Petey (Lucas Hopkins Calderon) and Dog Man (Peter Hastings) in DreamWorks Animation’s Dog Man, directed by Peter Hastings.
Famille comme chien et chat. © 2025 DreamWorks Animation LLC. All Rights Reserved.

Avec Dog Man, Peter Hastings nous offre un long-métrage fun et atypique, bourré d’émotions et d’idées visuelles, mélangeant avec brio le style minimaliste des livres éponymes de Dav Pilkey et l’animation semi-3D/3D post-Chat Potté 2, qui fait le talent actuel de DreamWorks Animation. Bien qu’on puisse reprocher un récit qui va parfois un peu trop vite (et parfois dans tous les sens), on se laisse facilement emporter par le côté attachant et cartoonesque de cet univers haut en couleur et de ses héros bien plus profonds et pas si méchants qu’ils n’y paraissent.

TITRE ORIGINAL : Dog Man
GENRE : Action et Comédie
TECHNIQUE : Animation
DURÉE : 1h29
PAYS : États-Unis
DATE DE SORTIE FR : 9 avril 2025
RÉALISATION : Peter Hastings
SCÉNARIO : Peter Hastings
D’APRÈS L’ŒUVRE ORIGINALE DE : Dav Pilkey
AVEC : Pete Davidson, Lil Rel Howery et Stephen Root
PRODUCTION : DreamWorks Animation
DISTRIBUTEUR FR : Universal Pictures
© 2025 DreamWorks Animation LLC. All Rights Reserved.

Le film est précédé par la diffusion du court-métrage Les Bad Guys : Petits mensonges et alibis.
Les Bad Guys 2 : LE 30 JUILLET AU CINÉMA.

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DU 3 AU 6 JUILLET 2025
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