Better Man : Les singeries de Robbie Williams enflamment la scène

Dans le nord de l’Angleterre, le jeune Robbie grandit fasciné par les rêves de gloire de son père qui ne tarde pas à quitter le foyer pour vivre sa passion. Porté par l’amour de sa grand-mère, c’est pourtant Robbie qui va devenir un véritable showman et une star mondiale. Désormais icône internationale, il devra affronter les défis que le succès, la célébrité et la vie elle-même lui réservent.

Après The Greatest Showman en 2017, le réalisateur Michael Gracey revient sur le devant de la scène avec un long-métrage tout aussi spectaculaire, Better Man. Un biopic musical endiablé avec un Robbie Williams malin comme un singe… Ou presque. Véritable surprise de ce début d’année, focus sur ce biopic de Robbie Williams se plaçant déjà parmi les films les plus étonnants de 2025 !

Il était une fois, Robbie Williams…

Impossible de ne pas connaître Robbie Williams, l’icône mondiale et incontestée de la scène pop-rock britannique. Mais connaissez-vous l’homme au-delà de la scène, Robert Peter Williams ? Avec Better Man, Michael Gracey nous dévoile la backstory d’un homme né pour enflammer les scènes.

Le film suit notre protagoniste dès sa plus tendre enfance à Burslem au Royaume-Uni. Vivant avec ses parents et sa grand-mère, le jeune Robert est déjà, avec son père, Peter Williams (connu sous son nom de scène, Pete Conway), un amoureux de la scène musicale. Mais hélas, bien loin de la vie de star et des paillettes, nous assistons au combat d’un rêveur nous démontrant que le culot et la manière d’être est tout aussi important que le talent pour atteindre nos rêves.


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On y suit ainsi, son évolution au sein du groupe Take That (qui lui a valu la naissance de son célèbre nom de scène) et le début des tensions naissantes avec les autres membres du groupe au fil des années, jusqu’à son succès solo qu’on lui connaît aujourd’hui. Ce n’est pas sans passer par sa relation avec son père absent, ses clashs avec Liam Gallagher, sa relation avec Nicole Appleton, sa dépression (déjà apparue à l’époque de Take That) et sa violente addiction à la drogue qui y a fait suite. On pense encore à sa célébrité et à ses nombreux concerts sous coke, aux détriments de ses attaches familiales… Quasiment en toute transparence, Robbie Williams nous conte comment le succès et l’argent ne sont pas obligatoirement synonymes de bonheur, lorsque tout est à notre disposition (les dérives y compris).

Better Man, un film de Michael Gracey.

L’histoire d’un homme loin d’être parfait

Loin de son image de badboy, il est clair qu’à travers Better Man, Robbie Williams n’est pas ici pour y chanter ses éloges. Au-delà du chanteur, il n’y a qu’un homme, loin d’être parfait. Souffrant de dysmorphophobie depuis son adolescence (un trouble de l’appréciation de son corps) et se considérant comme un être moins évolué que la moyenne, vous avez désormais la réponse à la plus grande interrogation sur ce film : Pourquoi un singe ? Loin d’être un choix hasardeux, le chimpanzé répond à cette vision que l’artiste a de lui-même. Un choix artistique et logique qui répond à sa propre vision de lui-même.

Ce qu’on apprécie avec Better Man, c’est cette vision quasi intimiste qui nous est offerte d’un homme torturé par ses doutes, sa haine de soi et les côtés sombres d’une vie de célébrité, pourtant toujours désirée. Le film n’est pas ici pour juger le fait d’être riche et célèbre, loin de là. Au contraire, Robbie Williams nous conte comment sa faible estime de lui-même et sa dépression, compensés à sa célébrité et ses addictions à la drogue, ont presque eu raison de lui. Mais que finalement, ce n’est qu’en s’ouvrant aux autres, à nos proches et à notre famille, nous ne pouvons devenir qu’un meilleur homme. Ou comment une rédemption et un retour aux sources nous transforment en un Better Man.

The Show Must Go On !

Better Man nous régale surtout par le soin apporté à sa réalisation. Michael Gracey signe un film dément et bourré d’idées créatives et de mise en scène pour donner vie à des séquences musicales complètement dingues et entraînantes, le tout au service d’une narration fluide, qui se concentre sur le nécessaire de la vie de l’artiste. Visuellement bluffante, on salue la qualité et le soin des effets visuels (ici, de la motion capture) sur le personnage de Robbie Williams. Bien que déstabilisant aux premiers abords, on s’habitue assez rapidement à cette apparence animale, se fondant dans le décor petit à petit, tant le résultat est fluide bien que peu naturel.

Côté musique, Better Man exploite avec brio le catalogue musical de Robbie Williams afin d’illustrer intelligemment les émotions de notre protagoniste à travers les paroles de ses chansons qui ont forgé sa réputation. On pense notamment à des titres tels que Feel, Rock DJ, I Found Heaven (pour rester dans la partie Take That) ou encore son iconique, Angels.

Bien sûr, le film ne plaira peut-être pas à tout le monde. Certains vont parler d’un choix de buzz pour la représentation animale ou d’un énième biopic ego trip d’un artiste… Pourtant, Better Man se défend par sa singularité créative, la transparence de son récit ou encore par la justesse de son propos, jamais trop dans le larmoyant ou dans le nian-nian. Qu’on apprécie l’artiste ou non, on se laisse néanmoins facilement emporter par cette fiction semi-autobiographique de ce showman badboy, mais toujours rêveur !

Après The Greatest Showman, Michael Gracey nous plonge dans ce biopic complètement fou de Robbie Williams. Visuellement bluffant et terriblement prenant, Better Man est un film bourré d’idées créatives au service d’une mise en scène grandiose. Avec un soin tout particulier apporté à sa bande originale, qui exploite avec intelligence le répertoire musical de Robbie Williams, Better Man se démarque par la beauté de ses séquences musicales, qui servent le récit avec brio. Bien sûr, au-delà d’être une simple comédie musicale, Better Man est avant tout le récit de la rédemption d’un homme torturé par fantômes tels que la dépression, l’addiction à la drogue ou encore sa dysmorphophobie (sa haine de lui-même).

TITRE ORIGINAL : Better Man
GENRE : Drame, biopic et comédie musicale
TECHNIQUE : Prise de vues réelles et animation 3D
DURÉE : 2h15
PAYS : États-Unis
DATE DE SORTIE FR : 22 janvier 2025
RÉALISATION : Michael Gracey
SCÉNARIO : Michael Gracey et Oliver Cole
AVEC : Robbie Williams, Jonno Davies, Steve Pemberton, Damon Herriman et Raechelle Banno
PRODUCTION : Facing East Entertainment, Footloose Productions, Lost Bandits, Rocket Science, Sina Studios et Zero Gravity Management
DISTRIBUTEUR FR : Paramount Pictures
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