Joli Joli : Une enchanteuse enchanteuse comédie musicale pour cette fin d’année

De Paris à Rome dans les années 70, le destin d’un écrivain fauché percute celui d’une star montante du cinéma. Leur chemin vers l’amour sera semé d’embuches, de quiproquos et rebondissements. Une comédie musicale et tourbillonnante !

Après Le Monde d’hier en tant que réalisateur ou encore Sur les chemins noirs de Denis Imbert, en tant que scénariste, Diastème nous revient aujourd’hui avec un nouveau long-métrage… ou la comédie musicale de cette fin d’année avec Joli Joli. Réunissant un casting d’exception, dont l’exaltant duo Clara Luciani et William Lebghil, cette délicieuse comédie volontairement rétro entre Paris et Rome nous offre un agréable moment de cinéma, entre tradition et modernité, mais brillant avant tout par sa créativité visuelle et de mise en scène.

Un hommage à l’âge d’or du cinéma franco-italien

Pure plongée dans un Paris des années soixante-dix, Joli Joli nous conte l’histoire d’un écrivain fauché et pris du syndrome de la page blanche (William Lebghil), rencontrant, un soir du Nouvel An, une célèbre actrice de renom (Clara Luciani). Mais c’est au premier janvier que le jeune homme voit ses biens et son appartement saisis. Heureusement, notre jeune écrivain est rejoint par un célèbre producteur de cinéma (José Garcia). Ce dernier, prêt à tout pour remettre en scène le personnage de William Lebghil, lui demande d’écrire la plus belle histoire d’amour possible. Au-delà de produire un film, le personnage de José Garcia souhaite également, avec ce projet, reconquérir sa célèbre compagne, Clara Luciani.

Ainsi, par amour des cœurs et du cinéma, nous allons suivre l’histoire envoûtante et enthousiasmante d’une production cinématographique franco-italienne, où s’entrechoquent coups de foudres, coups de gueules et triangles amoureux. Plus qu’un long-métrage, Diastème nous offre une comédie musicale magique et enchanteresse qui célèbre le cinéma et l’amour sous toutes ses facettes.

Bien sûr, vous vous en douterez dès les premières minutes, ce n’est pas un long-métrage que nous allons voir pour se retrouver face à une narration ou un scénario grandiloquent (et il n’a pas vocation à l’être). En effet, la belle histoire d’Alex Beaupain semble presque prétexte à nous offrir des séquences de comédie musicale endiablées, entre le kitsch et l’élégance. Le film divisera peut-être, certes, mais nul doute qu’il saura trouver aisément son public, pour peu qu’on soit ouvert aux films chantés, façon Wonka.

Un casting cinq étoiles

Au-delà de sa mise en scène, Joli Joli brille par la beauté de son casting. En plus du duo Clara Luciani et William Lebghil qui fonctionne à merveille, nous prenons plaisir à retrouver José Garcia, Laura Felpin, Vincent Dedienne ou encore Grégoire Ludig, dans des rôles presque sur-mesure, correspondant presque à leur personnalité hors et/ou à l’écran. Nous retrouvons un José Garcia dans le rôle du producteur légèrement mégalo, une Laura Felpin rêveuse et quelque peu maladroite et des duos Vincent Dedienne / Grégoire Ludig et Anne Serra / Carolina Jurczak absolument élégants et séduisants ! Mais s’il y a bien quelque chose que tout ce petit monde partage en commun, c’est bel et bien l’Amour avec un grand A.

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Il est clair que le long-métrage de Diastème ne séduira pas les plus frileux du genre, tant le film est inondé de séquences musicales. Cependant, pour les spectateurs un minimum ouverts au genre, nul doute que le film les fera aisément voyager dans son univers rétro, magique et coloré durant les deux heures que compose cette audacieuse fiction, cassant d’ailleurs, à chaque opportunité, le quatrième mur. On en ressort souriant, presque les étoiles dans les yeux !

Une comédie créative et audacieuse

La force de ce long-métrage, au-delà de ses généreux protagonistes, est bel et bien sa mise en scène et son audace visuelle et créative. Diastème signe ici un film aux dialogues très théâtraux, nous plongeant ainsi dans une pièce de théâtre entre Paris et Rome, les villes de l’amour par excellence. Impossible de ne pas apprécier le soin apporté aux décors de Chloé Cambournac, respectant chaque détail de l’époque ou encore à la qualité des plans, signés Philippe Guilbert, nous offrant des cadres et des compositions électriques d’une grande qualité, notamment lors des chansons dans lesquelles les chorégraphies signées Marion Motin se révèlent particulièrement sublimes.

Bien sûr, on notera également la beauté des chansons d’Alex Beaupain. De Nul de William Lebghil, Toute personne de Thomas VDB, ou encore le thème Joli Joli à toutes les sauces, on se laisse facilement rythmer par le charme de ces morceaux légers, pop et électriques. Et on se retrouvera, non sans un plaisir coupable, à les fredonner après la séance.

À l’image d’un Wonka de Paul King ou d’un The Colors Within de Naoko Yamada, Alex Beaupain et Diastème donnent vie à un véritable couple audio et visuel. En l’occurrence ici, sous la forme d’une lettre d’amour au cinéma, qui donne envie de tomber amoureux. Et dans les temps qui courent, un film chaleureux comme celui-ci, ça fait un bien fou !

Avec Joli Joli, Diastème et Alex Beaupain signent la pépite musicale de cette fin d’année. Joliment rétro et porté par un casting d’exception, cette comédie musicale, brillante grâce à son audace créative et visuelle, saura aisément faire voyager et rêver les spectateurs. Nul doute que le long-métrage séduira par la beauté des morceaux d’Alex Beaupain, et pour l’exceptionnel duo Clara Luciani et William Lebghi.