Makeine: Too Many Losing Heroines! : Ces héroïnes qui ont gagné notre cœur

Kazuhiko est le témoin accidentel des drames de ses camarades de classe : celui des filles les plus populaires qui se font rejeter ! Ces jeunes filles “perdantes“ n’ont malheureusement pas réussi à conquérir le cœur de leur amoureux, mais pour Kazuhiko, ce sont de véritables héroïnes de la vie !

L’animation japonaise regorge de comédies romantiques de tout genre… Lorsque la plupart se ressemblent presque comme deux gouttes d’eau avec leurs lots de situations dramatico-romantiques, il y a des séries du genre qui sortent radicalement du lot. Et Makeine: Too Many Losing Heroines! fait partie de ces œuvres rafraîchissantes réunissant avec brio comédie romantique (du moins approximativement) et humour ravageur, le tout porté par des protagonistes attachants et plus profonds qu’ils n’y paraissent.

Diffusée en été 2024 sur Crunchyroll, cette production Aniplex, animée par A-1 Pictures (AnoHana, Blue Exorcist) adapte le light novel éponyme de Takibi Amamori, publié depuis 2021 par Shogakukan et regroupant sept tomes à l’heure actuelle. On retrouve pour la première fois à la réalisation Shotaro Kitamura (qui a déjà œuvré sur Kaguya-sama: Love is War -Ultra Romantic- ou encore Overtake! en tant que storyboader et réalisateur d’épisodes).

Véritable pastille rafraîchissante d’un été déjà haut en couleur, portée par les JO de Paris, focus sur cet anime d’héroïnes perdantes, qui ont pourtant réussi à gagner le cœur du public !

Ces héroïnes presque perdantes

L’histoire de Makeine suit les mésaventures du jeune lycéen Kazuhiko Nukumizu. Plutôt réservé et peu social, nous suivons ainsi, un anti-héros plutôt atypique, ayant comme seul ami ses occupations d’otaku, principalement la lecture de light novels. Notre jeune protagoniste va croiser, de façon toutes plus ou moins désopilantes, la route de jeunes filles qui ont chacune la malchance de s’être fait rejeter par leur ami d’enfance et ce qu’elles pensaient toutes être, l’amour de leur vie… Hélas, le triste sort d’amies d’enfance doublées par l’immanquable chapardeuse sortie de nulle part.

Ainsi, au fil de la série, notre jeune Nukumizu va croiser la route de trois jeunes filles aussi différentes et hautes en couleur l’une des autres… La belle, populaire (et un peu stupide) élève modèle, Anna Yanami, sacrifiant ses sentiments envers son ami d’enfance Sôsuke pour lui permettre de sortir avec la belle Karen qui lui a volé son cœur. Nous croisons également la route de la sportive électrique et optimiste Lemon Yakishio, également indirectement rejeté par son ami d’enfance Mitsuki, lui avouant sortir avec sa camarade, Chihaya. Et enfin… La jeune timide et renfermée Chika Komari, directement rejetée par le président de son club de littérature, Shintarô qui n’a d’yeux que pour Koto, la vice-présidente du club.

Vous l’avez compris, Makeine: Too Many Losing Heroines! n’est pas là pour nous offrir une romcom classique. Ici, il n’est pas question d’amour, mais bel et bien de déceptions amoureuses et de comment y faire face ; le tout avec une légèreté désopilante, mais avec, cependant, son lot d’émotions. À la fois burlesque et très terre-à-terre, Makeine brille avant-tout par la richesse de ses protagonistes et leurs relations.

Un anime qui joue avec les codes

Ce qu’on aime surtout dans Makeine, c’est sa particularité à jouer avec les codes des romcom classiques, d’en briser volontairement les codes pour servir une narration et un récit qui ne tombent quasiment jamais dans le cliché ou dans le superflu narratif. Ici, la romance n’est jamais là où l’on s’y attend (du moins, pas complètement) et n’attendez pas de harem fan-service, car il n’en est tout simplement rien. En effet, Nukumizu est à mille lieues du héros de shonen romantique qui réussi tout par magie, il est là pour être le héros secondaire par excellence, qui, par sa simplicité et parfois, sa franchise, porte le récit avec une certaine sagesse. On passe facilement du rire aux larmes, on s’attache très facilement à ces personnages uniques et haut en couleur, et on se laisse emporter par l’ambiance chaleureuse, mais réaliste qui se dégage de cet anime.

Côté narration, Makeine est divisé en plusieurs arcs, que nous pouvons grossièrement en compter trois. En effet, au fil des 12 épisodes que compose cette première saison, nous plongeons dans des arcs dédiés à l’une de nos héroïnes, respectivement Anna, Lemon et Chika. Au fil de ces différents arcs, le récit enrichit de façon conséquente la profondeur de nos héros… En dévoilant davantage leur backstory sentimentale, leur psychologie et bien sûr, leur relation entre elles et notre ami Nukumizu. Et c’est là toute la force de Makeine. Au-delà d’être une simple comédie, cette œuvre de Takibi Amamori est une ode à ces héroïnes perdantes ; soit un exutoire pour celles et ceux qui se sont faits rejeter au moins une fois dans leur vie.

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A-1 PICTURES SORT LE GRAND JEU

Derrière Makeine, on retrouve le studio A-1 Pictures, une division d’Aniplex (Sony). Plutôt habitué à nous offrir des animes à la même veine visuelle (À quelques exceptions, comme Jun, la voix du cœur (2015) ou encore Lycoris Recoil (2022)). Et Makeine, fait aisément partie des vents de fraîcheur dans le curriculum vitæ du studio. C’est visuellement lumineux, pétillant et rafraîchissant, porté par une animation soignée et une direction artistique chaleureuse signée Yuki Hatakeyama (La Maison des Égarées, Levius). On notera également un chara-design qui prend un soin tout particulier pour les détails faciaux, notamment les yeux… Un soin qu’on retrouve notamment dans Lycoris Recoil, où l’on retrouve aussi Imigi Muru au chara-design !

Au-delà de ça, la force de Makeine se retrouve également au travers de son dynamisme omniprésent à la fois dans le récit, la composition de la série (Signée Masahiro Yokotani (Free!, Re:ZERO -Starting Life in Another World-) et dans sa réalisation globale. Ça ne va jamais trop vite, ni trop lentement… Mais juste assez pour saisir toutes les intentions de mise en scène de Shotaro Kitamura (qui signe d’ailleurs sa première œuvre en tant que réalisateur), ainsi que les actions de nos protagonistes.

D’une force visuelle et artistique

L’anime possède par ailleurs un excellent générique de début (opening), facilement le meilleur de la saison été 2024. Pétillant et dynamique, ce générique, chanté par l’artiste Bocchi Boromaru, en plus d’introduire parfaitement la série, est porté par une atmosphère très rétro, années 90.

Et parce qu’un ending (générique de fin), ce n’est jamais assez, Makeine s’offre le plaisir d’en avoir trois. Comme évoqué plus haut, la série se découpe en trois arcs (Anna, Lemon et Chika), et par déduction, chaque arc possède son propre ending, reflétant avec brio la personnalité de chacune, interprétée par leur seiyū (comédiennes) respectives. Là où Anna va s’offrir un ending dynamique et très rétro année 80 chanté par Hikaru Tono, Lemon va plutôt opter pour une séquence de space opéra onirique interprété par Shion Wakayama. Et enfin, Chika brille à travers un ending tout en douceur mélancolique, portée par la voix de Momoka Terasawa. Et tout comme la série, ces endings vont chacun se démarquer par un style et une direction artistique radicalement variés.

Bien sûr, impossible de ne pas terminer en beauté sur les seiyū. En simple spectateur, nous pouvons ressentir à ces centaines de kilomètres, tout le plaisir qu’on prise Hikaru Tono (Anna), Shion Wakayama (Lemon) et Momoka Terasawa (Chika) à interpréter ces héroïnes perdantes qui ont volé notre cœur. Et clairement, nous avons hâte de les revoir pour cette seconde saison qui vient d’être annoncée (pas de date à l’heure où nous écrivons ces lignes, alors soyons patients !)

À travers ses personnages uniques et hauts en couleur, Makeine: Too Many Losing Heroines! n’est pas là pour nous offrir une romcom classique. Ici, il n’est pas question d’amour, mais bel et bien de déceptions amoureuses et de comment y faire face. Comédie drôle, émouvante et véritablement rafraîchissante en tous points, cette adaptation du light novel éponyme de Takibi Amamori est une véritable pépite qui brille par sa narration dynamique et par l’excentricité de ses héroïnes perdantes… Qui ont pourtant gagné notre cœur !